Fonds de pension et assureurs  : les prochains dominos -

chronique des tauxActualisés, les engagements du fonds de pension du constructeur automobile américain General Motors sont d'environ 100 milliards de dollars, rien que pour la branche américaine. Pour couvrir ces engagements envers les retraités, le fonds a accumulé des actifs, mais, malheureusement, ces actifs sont touchés par la crise au moment même où General Motors n'a plus les moyens de contribuer davantage. Au lieu d'un excédent de 19 milliards fin 2007, le fonds était en déficit de 14 milliards fin 2008. On sait que les discussions sont sérieuses sur le sort de General Motors, et il reste possible qu'il dépose son bilan. Dans ce cas, les 14 milliards manquants ne pourront être récupérés, et même la couverture par le PBGC, organisme public qui cautionne les fonds de pension, risque d'être insuffisante. General Motors est le cas le plus criant, mais le problème est le même dans toute l'industrie américaine. L'argent des retraites est en train de fondre.Il semble qu'il fonde aussi dans l'assurance-vie puisque le Trésor américain vient de décider d'employer une partie de l'argent restant sur le fonds Tarp pour recapitaliser les assureurs. La crainte est que des millions d'Américains ne clôturent leurs contrats d'assurance-vie et que les assureurs ne soient forcés de vendre leurs portefeuilles d'obligations sur un marché fragile. Comme on le voit, le sauvetage des banques n'est qu'une première étape. Il faut maintenant sauver les fonds de pension et les assureurs. La crise est une crise générale due à l'excès d'endettement. Or les pensions des retraités sont des dettes pour les organismes qui ont promis de les payer et les contrats d'assurance-vie sont des dettes pour les assureurs. Il était donc illusoire de croire que la crise pourrait être cantonnée aux crédits immobiliers subprime, aux produits structurés et aux banques d'investissement. Fonds de pension et assureurs, les prochains dominos, commencent à pencher aux États-Unis. Il était illusoire de croire que la crise pourrait être cantonnée aux crédits immobiliers subprime, aux produits structurés et aux banques d'investissement.Par Maurice de Boisséson (Octo Finances).
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