Le moral des Italiens a touché le fond -

Après déjà un recul de 1 % de son produit intérieur brut l'an dernier, la troisième économie de la zone euro scrute le moindre signe d'un début de sortie de crise. « On aperçoit quelques signes de perspective d'un ralentissement de la force de la récession », vient ainsi d'indiquer la banque centrale italienne dans son rapport économique trimestriel? À partir de son enquête de mars dernier auprès d'entreprises, elle fait état de « premiers signes d'une atténuation du pessimisme au sujet des perspectives à court terme, ces dernières demeurant de toute façon négatives pour la majorité des entreprises ». La Banque d'Italie s'empresse de préciser que « cela ne préfigure pas encore un arrêt de la chute de la production ». En février dernier, la production industrielle a continué sa baisse entamée dix mois auparavant. Son recul de 23,7 % sur un an est le plus élevé depuis le début de l'indicateur, en 1990. La crise actuelle supplante d'ailleurs peu à peu les pires performances du passé : la baisse de 1,9 % du PIB au dernier trimestre de 2008 (par rapport au précédent) était déjà la plus forte enregistrée depuis « la récession de 1974-1975 ». Si le moral des firmes transalpines semble s'améliorer, celui des ménages reste sombre. pessimismeLes Italiens sont en effet très inquiets face à la montée annoncée du chômage : si, en juin dernier, 35 % des foyers craignaient une hausse du chômage dans les prochains mois, la proportion est passée à 80 % en mars. Un pessimisme susceptible de freiner la consommation, bien que la baisse des ventes au détail semble avoir été quasi stoppée en janvier dernier.Frank Paul Weber, à Rome
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