Les actions précèdent l'emploi

chronique du consensusle récent rebond de 35?% des marchés actions depuis deux mois rappelle par certains aspects les rallys de marché baissier des années 1930. Pour autant, les comparaisons qui sont effectuées avec la grande dépression débutée en 1929 sont peu porteuses d'informations pour comprendre la crise actuelle, en raison d'une structure de l'économie très différente à l'époque (poids de l'agriculture et de l'industrie bien plus important qu'aujourd'hui) mais aussi au regard des politiques actives et de grande ampleur qui ont été menées depuis l'année dernière. Ces dernières devraient d'ailleurs avoir des effets positifs significatifs au deuxième et encore plus au troisième trimestre, ce qui devrait entraîner un léger rebond de la croissance et un ralentissement de la destruction d'emplois au cours du second semestre 2009. Mais ce scénario reste fragile et incertain au regard de l'ampleur des difficultés que connaissent aujourd'hui les pays de l'OCDE. Par conséquent, éviter une rechute des marchés actions qui validerait la théorie de la poursuite de la descente aux enfers des Bourses mondiales passera uniquement par la confirmation d'une reprise économique dans les mois à venir, scénario que nous privilégions encore aujourd'hui (probabilité de 60 %). Dans ces conditions, nous avons observé comment ont évolué dans le passé les marchés actions à partir du point bas connu sur l'emploi (préalable pour pouvoir parler de reprise économique). Il est intéressant de noter que les actions grimpent en moyenne de + 14,9 % au cours des six mois qui précèdent le point bas pour le marché de l'emploi, même si l'on observe une grande variabilité de réactions des Bourses en fonction des épisodes considérés. En conséquence, nous estimons que le potentiel de hausse des marchés reste très faible à court terme, et qu'un second rebond plus fondamental ne sera possible que si l'on observe une confirmation de la reprise économique dans les mois à venir. néviter une rechute des marchés actions passera uniquement par la confirmation d'une reprise économique dans les mois à venir.Par Jean-Luc Buchalet (en haut) et Pierre Sabatier, respectivement PDG de Pythagore Investissement et de PrimeView.
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