Fulgurant rebond sur les places boursières

La forte hausse des places européennes dès l'ouverture des marchés n'a cessé de s'amplifier pour culminer en clôture avec des rebonds historiques à deux chiffres. À l'unisson des places du Vieux Continent, le CAC 40 s'est envolé de 11,18 %, son plus fort gain depuis sa création, il y a vingt ans. L'ouverture fortement positive de Wall Street alors qu'un mouvement de hausse s'emparait du Dow Jones (+ 11,08%, à 9.387,61 points en clôture) et du S&P 500 (+ 11,58 %, à 1.003,32 points), a permis d'accélérer la cadence. Fort de la mise en place par le Trésor d'un programme d'achats d'actions d'une "large gamme d'institutions financières", le Dow Jones s'envolait d'heure en heure, clôturant avec un bond record (+ 936,42 points) et la cinquième plus forte hausse de son histoire en pourcentage. Il fait mieux que les 10,15%acquis le 21 octobre 1987. Le retour de la confiance a aussi fait rebondir le pétrole au-dessus de 80 dollars, à 81,49 dollars. La donne a changé sur les marchés. Partout, les opérateurs sont rassurés que les gouvernements européens aient pris enfin la mesure de la plus grave crise systémique frappant la planète finance. Et qu'ils aient adopté unplanpolymorphe de soutien aux banques (voir page 4 et 5), d'un montant de plus de 1.700 milliards d'euros. Seules certaines places émergentes, encore traumatisées, sont restées à l'écart du rebond généralisé, comme celles de Reykjavik et de Moscou, toujours fermées, ou de Taiwan, en baisse de 2,15%. L'indice CAC 40La publication avant l'ouverture des volumes de la séance de vendredi a montré que la capitulation des investisseurs a bien eu lieu. À la veille du weekend, il s'est échangé 466 millions de titres sur le CAC 40, davantage encore que lors du "sell off" du 22 janvier dernier (461 millions de titres). LES BANCAIRES AUX AVANT-POSTES Les valeurs bancaires étaient aux avantpostes de la hausse dans la matinée mais leur reprise s'est émoussée, bien qu'ING (+ 27 %) eût signé la plus forte hausse européenne. Dans ce secteur, trois banques britanniques restaient chahutées dans l'attente de nationalisations. HBOS s'effondrait (- 27,5 %) alors que Lloyd's chutait de 14,5 et RBS de 8,4 %. Au sein de l'Eurostoxx 600, qui s'adjugeait 10,76 %, à 2.319,76 points, c'est le secteur des services publics (utilities) qui a pris la première place avec un gain de 17 % après avoir souffert la semaine dernière du spectre d'un retour aux prix administrés de l'électricité. La flambée des indices reste toutefois précaire au vu de lamaigre détente du taux de l'Euribor 3 mois (voir ci-contre) car il faudra attendre la mise en place de la structure de garantie étatique pour assister à une détente plus profonde. Et l'indice de la volatilité du S&P 500 restant extrêmement tendu (plus de 55 %, contre 70 % vendredi) montre lui aussi qu'il faudra du temps pour ramener le calme. Mais les analystes chartistes se félicitent déjà du passage du S&P 500 audessus des 960 points, qui permettent aux actions américaines de retrouver le support d'une zone très travaillée en 1998 et en 2003.Moscou et Reykjavik, en marge de l'euphoriePlus traumatisées que d'autres, certaines Bourses sont restées hier à l'écart du rebond généralisé. Pour les cas les plus extrêmes, citons ceux de Reykjavik et de Moscou. La première, toujours fermée, devait rouvrir ce matin, avec un jour de retard. Tout comme la seconde, où les deux indices RTS et Micex ont terminé sur des chutes de 6,34 % et 4,85 %,après avoir connu de nouvelles suspensions de leurs transactions. D'autres places étaient ouvertes mais, en revanche, toujours dans le rouge, comme Taiwan (- 2,15 %)et Ho Chi Minh Ville (- 1,95 %).
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.