Morgan Stanley a dû faire un effort pour assurer sa recapitalisation par Mitsubishi UFJ Financial Group (MUFG). Mais les marchés ont été rassurés par le maintien de l'injection de 9 milliards de dollars pour prendre 21 % du capital de la banque américaine. Le cours de Morgan Stanley s'est envolé de près de 70 % en séance à 16,39 dollars après que MUFG a renégocié les conditions financières de sa transaction, compte tenu de l'aggravation de la crise depuis quinze jours. Désormais, 7,8 milliards de dollars seront investis par le japonais en actions préférentielles convertibles au prix de 25,25 dollars. Le solde de 1,2 milliard concernera des titres non convertibles. L'accord de base prévoyait que MUFG investirait 6 milliards dans des actions préférentielles mais convertibles au prix de 31,25 dollars.En résumé, la banque japonaise n'augmente pas sa part dans Morgan Stanley, qui reste à 21 % de son capital. Mais elle a renégocié des éléments de la transaction. Elle ne détient plus d'actions ordinaires et a accru la part des titres préférentiels convertibles et le prix d'exercice de ces derniers a été revu à la baisse. MUFG a tenu à ce que l'ensemble des actions conservent leur rémunération de 10 %, ce qui, selon un consensus d'analystes pour Bloomberg, représenterait un dividende de 900 millions de dollars par an pour le japonais. Enfin, ce dernier a réussi à décrocher un siège d'administrateur chez Morgan Stanley, condition indispensable pour surveiller son investissement de près.NOUVEAU STATUTLa semaine dernière, et particulièrement vendredi, le cours de Morgan Stanley avait été extrêmement chahuté, les investisseurs craignant un renoncement de MUFG. La banque américaine ainsi que sa consoeur Goldman Sachs ont été contraintes de se recapitaliser massivement. Elles ont également adopté il y a quelques semaines un nouveau statut pour être contrôlées par la Federal Reserve.

latribune.fr

28 Oct 2008, 5:04

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