L'opérateur britannique BT a annoncé hier la suppression de 10.000 emplois, soit environ 6 % de sa masse salariale. La décision va concerner essentiellement la division « global services », qui fournit les entreprises en services de téléphonie et de communication (elle gère notamment l'infrastructure de communication de BMW). L'opérateur historique souligne que cette décision n'est pas une conséquence de la récession au Royaume-Uni, mais une volonté de mieux maîtriser ses coûts. coup de griffeCette décision est le premier coup de griffe de Ian Livingston, le nouveau directeur général, à l'encontre de son prédécesseur. Ben Verwaayen, qui a quitté l'entreprise en mai, est depuis septembre le directeur général d'Alcatel-Lucent. À mots couverts, le patron de BT estime que la stratégie du Néerlandais était bonne, mais qu'il n'avait pas assez prêté aux détails de sa mise en place. « L'exécution de la stratégie peut être améliorée », estime Ian Livingston, un Écossais de 43 ans, comptable de formation. Il affirme que la baisse des coûts à venir sera essentiellement « traditionnelle » : moins de dépenses de marketing et de consultants en particulier. Enfin, il prévient que la récession va avoir un impact l'année prochaine, avec un ralentissement prévu dans la division grand public. Dans le cas de la division « global services », le chiffre d'affaires est en hausse (+ 15 %), mais elle a réalisé une perte avant impôts de 60 millions de livres (71 millions d'euros) au deuxième trimestre (juillet à septembre). Cela a eu un impact sur l'ensemble du groupe, dont le bénéfice avant impôts était en baisse de 11 % malgré un chiffre d'affaires en hausse de 4 %. Un nouveau directeur de la division « global services », Hanif Lalani, a été nommé il y a deux semaines pour remplacer le Français François Barrault, dont les résultats étaient jugés décevants. éric Albert, à Londre

latribune.fr

26 Nov 2008, 1:30

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