Des pistes pour sortir de la crise

étudeChute des encours, baisse des revenus, concentration du secteur, image de marque écornée, perte de confiance et méfiance des investisseurs, l'industrie de la gestion d'actifs traverse une crise sans précédent. Pour s'en sortir, les professionnels prennent les devants et font des propositions. C'est le cas, par exemple, du « think tank » européen dirigé par Jean-Baptiste de Franssu, directeur général d'Invesco Europe, (lire « La Tribune » du 26 janvier, page 20). Mais aussi de Newton Investment Management (NIM), filiale de BNY Mellon Asset Management (BNYM AM), qui vient de publier un livre blanc intitulé « The Expected Impact of all Change on the Asset Management Industry ».La société de gestion, basée à Londres et gérant 40 milliards d'euros, analyse l'impact sur le secteur de la réduction de l'endettement induite par l'éclatement de la bulle du crédit. NIM estime que les structures qui sauront anticiper et adapter leur approche après cette crise émergeront comme les gagnantes de demain.redonner confianceHuit propositions sont présentées pour « survivre ». Nombre d'entre elles portent sur la relation client. « Il est nécessaire de regagner la confiance des investisseurs et les remettre au centre de nos préoccupations en leur proposant des services, des produits répondant à leurs besoins », indique Anne-Laure Frischlander, directeur général de BNYM AM à Paris.Finis les produits complexes, place à la simplicité. Toujours sur l'offre produits, les problématiques de retraite militent en faveur d'une épargne long terme avec des supports adaptés. Délivrer une performance forte et régulière obtenue de manière transparente constituera également un atout pour les sociétés de gestion. Leur réputation en dépendra. Finie aussi la course à la taille, gage de crédibilité et de bonne gestion. Sur ce point pourtant, rien n'est moins sûr. La vente par Barclays de sa société de gestion Barclays Global Investors à Blackrock ou Bank of New York Mellon semble démontrer le contraire, la taille étant présentée comme une solution pour faire face à la crise. Cela montre aussi que la banque anglaise privilégie la distribution de produits plutôt que la production et la gestion. Tout comme l'avaient fait Citigroup et Merrill Lynch il y a quelques années. Enfin, avec la crise, les sociétés de gestion devront évoluer dans un environnement plus réglementé auquel elles devront s'adapter. T. S.
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