Le cafouillage profite à la tête de l'exécutif

François Fillon s'est-il opposé à Nicolas Sarkozy sur la baisse du taux du livret A ? Il aurait défendu l'idée de ramener sa rémunération à 2 %, ce à quoi aurait abouti l'application de la formule en vigueur, alors que le chef de l'État ne voulait pas descendre sous les 2,5 %. Dans les entourages, on dément fermement cette version des faits, qui paraît pourtant plausible. Le Premier ministre a, en effet, toujours incarné la rigueur gestionnaire ? on se souvient de sa sortie sur la France en faillite ?, un réalisme s'embarrassant peu de considérations démagogiques, tandis que le chef de l'État, lui, développe une approche plus soucieuse de l'état de l'opinion.« François Fillon n'a jamais déclaré qu'il voulait ramener à 2 % le taux du livret A, explique-t-on. Il a simplement dit qu'aucun coup de pouce n'était prévu. C'est le cas. » En outre, le chef du gouvernement et le président se sont mis d'accord dès mercredi matin pour ramener le fameux taux à 2,5 %. Bref, le cafouillage supposé serait une invention médiatique.montée en épingleEt si cette version était exacte, serait-ce si grave pour l'exécutif ? Ne tirerait-il pas, finalement, profit de l'opposition montée en épingle ? François Fillon peaufine ainsi son image de père de la rigueur, soucieux avant tout de rationalité économique. Nicolas Sarkozy, lui, apparaît comme le chef de l'État à l'écoute du peuple, qui impose à son Premier ministre décidément trop proche des technocrates une décision favorable aux petites gens. Tout bénef pour Sarko?Ivan Best
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