Coup de frein à la consolidation de la métallurgie

Comme cela était à prévoir, le fort ralentissement de la demande mondiale de métaux et l'assèchement du marché de crédit ont considérablement freiné les opérations de fusions-acquisitions dans le secteur métallurgique l'an dernier. Au total, la valeur des transactions a chuté de 74 % à 77,7 milliards de dollars en 2008 contre 298,2 milliards un an plus tôt, selon une étude publiée hier par PricewaterhouseCoopers (PwC).La dégringolade est d'autant plus vertigineuse que la base de comparaison est importante. L'explosion de la demande mondiale de métaux et la flambée de leur cours avaient considérablement stimulé les opérations de fusions acquisitions qui avaient atteint un niveau record en 2007. En outre, signe des temps où la frontière entre l'amont minier et la métallurgie est ténue, l'étude sectorielle de PwC prend en compte des opérations relatives à des groupes miniers, ce qui tend à déformer un peu la réalité.Quoi qu'il en soit, la consolidation dans le secteur métallurgique a marqué le pas l'an dernier. « Il y a deux périodes distinctes en 2008. La première en début d'année où l'on était encore en plein boum de la demande et un brutal renversement de tendance à compter de la fin du 3e trimestre », commente à « La Tribune » Didier Sidois, associés Transactions chez PwC. Cette tendance atteint son point d'orgue au 4e trimestre durant lequel le montant des transactions n'a pas excédé les 10 milliards de dollars, « soit en moyenne quatre fois moins qu'un an plus tôt » précise ce dernier.Dans le détail, la plus grosse opération réalisée revient à l'australien Oxiana, qui a racheté son compatriote Zinifex pour 5,73 milliards de dollars. En nombre de transactions réalisées, les sociétés russes, à l'image de Serverstal, ont été les plus offensives puisqu'elles regroupent « 30 % des acquisitions envisagées en termes de valeur » souligne l'étude. En outre, la moitié des cibles (28 %) étaient situées en Amérique du Nord.Dans le prolongement de 2008, l'activité des fusions acquisitions devrait rester faible cette année. Du moins sur une première partie de l'année. « Dans le contexte actuel et l'anémie du marché, il est difficile pour un groupe de valoriser ses actifs et surtout de les vendre. De fait, il ne faut pas s'attendre à une reprise avant fin juin » estime Didier Pitot, associé chez PwC, spécialiste du secteur métallurgique. Gaël Vautrinles fusions- acquisitions avaient atteint un niveau record. en 2007.
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