« On a toujours besoin de petites mains pour mettre en ?uvre un projet. » Il ne faut pas se fier à la modestie affichée de Daniel Canepa. Car à quinze jours des annonces de Nicolas Sarkozy pour le Grand Paris, le préfet de la région Île-de-France est l'un des hommes clés du dispositif présidentiel. Hier matin encore, il recevait les responsables des établissements publics d'aménagement d'Île-de-France pour leur rappeler que l'État avait bien l'intention de réinvestir la région.Mettre en musiqueNommé voici six mois, à la place d'un chiraquien, à la tête de la plus importante préfecture de région de France, c'est à lui que va bientôt revenir le soin de mettre en musique les décisions présidentielles, et de les faire admettre par les élus locaux, en particulier Bertrand Delanoë et Jean-Paul Huchon. Même si officiellement, c'est Christian Blanc, le secrétaire d'État à l'Aménagement de la région capitale, qui a élaboré les projets présidentiels, l'Élysée a demandé à Daniel Canepa des notes pour préparer l'intervention du chef de l'État du 29 avril.Normal, Sarkozy apprécie cet homme au phrasé lent dont la nonchalance apparente semble à mille lieues de l'hyperactivité présidentielle. Canepa a travaillé avec l'actuel président au ministère de l'Intérieur de 2004 à 2006. Secrétaire général du ministère, en charge de la modernisation, il a aussi suivi les questions sensibles d'élections et a réformé les fameux sondages politiques des Renseignements généraux.Nommé préfet de la région Nord-Pas-de-Calais en 2006 avant de s'installer en novembre 2008 à celle d'Île-de-France, il préside aussi la puissante Association du corps préfectoral. Une casquette qui lui a permis de calmer le spleen de ses collègues préfets vexés par quelques récents propos élyséens peu amènes pour les énarques en général et les représentants de l'État en particulier.L'Élysée a confié une autre mission sensible à Daniel Canepa. Suivre le redécoupage électoral à Paris ou plusieurs circonscriptions tenues par la majorité devraient être redessinées. Il doit en particulier étudier la création d'une nouvelle circonscription qui pourrait échoir à? François Fillon. Patrick Coquidé

latribune.fr

28 Avr 2009, 3:07

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