La spirale déflationniste pointe son nez

Malgré les plans massifs de soutien, la crise économique s'aggrave dans les pays industrialisés. Et les pressions déflationnistes semblent se généraliser sur la planète, avec une baisse continue des prix depuis les matières premières jusqu'aux produits finis. Hier, l'Office fédéral des statistiques allemand annonçait que les prix de gros ont enregistré, outre-Rhin, leur plus forte baisse en mars depuis plus de vingt-deux ans. Le recul de 8 % est notamment dû à la chute des prix du fioul et des hydrocarbures qui ont baissé de 21,4 % par rapport à mars 2008. Aux États-Unis, en dépit de l'optimisme relatif affiché par l'administration Obama, les choses ne vont guère mieux. Les prix à la production y ont également fortement reculé et de manière inattendue en mars, déjouant les attentes des analystes (corroborant la chute de la production industrielle pour ce même mois, de ? 12,8 % sur un an). Ils ont chuté de 1,2 % par rapport au mois précédent, alors qu'en moyenne les économistes tablaient sur une stabilité de cet indicateur. Sur un an, les prix à la production sont désormais en baisse de 3,5 %, le rythme le plus rapide depuis janvier 1950.retard des achatsDu coup, les prix à la consommation reculent partout. Ainsi aux États-Unis, cet indicateur est reparti à la baisse en mars par rapport au mois précédent et témoigne d'un recul sur un an qui est le premier depuis 1955. La baisse de l'inflation peut-elle inciter le consommateur à acheter et provoquer un redémarrage de l'activité par la demande interne ? Pas sûr. Car le consommateur semble préférer retarder ses achats dans l'espoir que les prix se replient davantage. Ce qui aggrave le marasme de l'économie. MARC DEGER
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