ÉlectricitéLe ton monte entre EDF et les grévistes qui perturbent la production nucléaire depuis trois semaines. L'électricien a déposé hier une assignation en référé au tribunal de Bobigny afin de faire cesser ce mouvement. Cette demande sera examinée le 26 juin au matin. Pour EDF, « 300 ou 400 personnes [sur 19.000 salariés dans la division] bloquent les opérations de maintenance dans 6 ou 7 centrales nucléaires, retardant leur remise en production ». « Ces méthodes illicites de grèves très courtes, avec très peu de personnes, désorganisent totalement les arrêts de tranche », affirme le groupe. Conséquence : « Avec trop de centrales arrêtées en même temps, on pourrait se retrouver en juillet dans l'incapacité d'assurer notre service public de production, si les températures sont particulièrement élevées ou en cas de sécheresse. »négociations salarialesLa CGT, FO et SUD Énergie soutiennent ce mouvement déclenché pour obtenir 5 % d'augmentation collective et une prime de 1.500 euros. EDF a accordé un relèvement de 1,1 % au 1er janvier 2009 (dont 0,3 % au titre de 2009 et 0,8 % pour 2008). Pour les augmentations individuelles, un accord d'entreprise a été signé le 20 mai.Cette grogne a commencé en début d'année lors de l'échec des négociations salariales au niveau de la branche. Rarissime, cet échec est imputable, pour certains observateurs, à la dissension entre les deux principaux employeurs, GDF-Suez et EDF. Le premier, soucieux d'apaiser les relations sociales durant sa première année d'existence, s'est montré généreux. Il a donc accordé 5 % d'augmentation et 1.500 euros au personnel de ses terminaux méthaniers et stockages de gaz. EDF, lui, n'a pas voulu suivre. EDF affirme avoir gagné ces derniers jours cinq contentieux locaux contre d'autres formes de grèves dans les centrales (barrage filtrant, grève perlée?). Marie-Caroline Lopez

latribune.fr

27 Juin 2009, 1:44

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