TF1  : Nonce Paolini appelle à l'aide le patron de RTL

Surprise ! TF1 a annoncé hier soir l'arrivée d'un numéro deux : Axel Duroux, le président du directoire de RTL depuis 2005. Auréolé des bons scores d'audience de la radio, il connaît bien aussi la télévision. Axel Duroux a été reporter à la Cinq (1989-1992), puis un des dirigeants d'Endemol France (2000-2004), dont il sera remercié brutalement juste avant de pouvoir toucher 5 millions d'euros de stock-options ? il attaque en justice avec succès Endemol sur ce point. Surtout, il était depuis 2007 également membre du conseil de surveillance de M6, société s?ur de RTL au sein du groupe Bertelsmann, et donc informé de la situation du concurrent de la Une.Selon le communiqué de TF1, son rôle sera de « seconder le PDG, Nonce Paolini, dans toutes ses missions et dans toutes ses responsabilités sociales, stratégiques et opérationnelles ». Selon la Une, Nonce Paolini « a estimé nécessaire de renforcer la direction générale de TF1 ». Il cherchait discrètement un directeur général depuis l'automne. Les noms de plusieurs anciens de TF1 ont circulé, tel Guillaume de Vergès et Xavier Couture. Selon des sources industrielles, le principal actionnaire Martin Bouygues aurait, lui aussi, sondé certaines personnes. Il aurait, au cours d'un repas il y a quelques semaines, proposé au producteur Renaud Le Van Kim (« le Grand Journal », « Dimanche Plus »?) de venir épauler Nonce Paolini sur les programmes. Mais l'intéressé a décliné l'invitation. Un épisode officiellement démenti par la Une? Ce printemps, l'entrée du patron d'Accor, Gilles Pélisson, au conseil d'administration de TF1 avait même lancé des rumeurs sur son arrivée comme PDG de la chaîne. « C'est ridicule : c'est Nonce lui-même qui lui a demandé de venir », répondait-on chez Bouygues.cumul des postesEn tout cas, l'arrivée d'un numéro deux montre que le management de TF1 avait besoin d'être renforcé. Initialement, Martin Bouygues avait d'abord tenté, il y a deux ans, de constituer un tandem entre Nonce Paolini (nommé directeur général) et Patrick Le Lay (qui restait président non exécutif). Mais ce dernier continuait à se mêler d'un peu trop près de la chaîne, et ne s'entendait guère avec Nonce Paolini. Finalement, depuis mi-2008, Nonce Paolini cumulait les postes de président et directeur général. Une formule qui, elle non plus, n'a pas été jugée satisfaisante. « On se demande souvent comment j'arrive à faire moi-même le travail de deux personnes », ironisait lui-même Nonce Paolini. « Il faut des semaines ou des mois pour lui présenter un projet », se lamente un salarié. Certes, on accordait du crédit à cet ancien DRH de la Une pour bien gérer la chaîne. Il a notamment mis en place le premier plan d'économies de la chaîne qui doit rapporter au minimum 60 millions d'euros cette année ? un objectif qui devrait être dépassé. Mais il était critiqué pour son absence d'expérience en matière de programmes. Cela alors que l'audience de la Une s'effrite dangereusement : elle est tombée sous les 25 % lors de la première semaine du mois de juin.Chez RTL, le départ d'Axel Duroux, qui a présenté sa démission hier, semble avoir pris de court la station, qui se refusait à tout commentaire sur sa succession. nNonce Paolini cherchait discrètement un directeur général depuis l'automne 2008.
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