Celestina Agostino confesse les futures mariées

haute coutureUne robe de mariée de Celestina Agostino commence par un premier rendez-vous avec la styliste, un premier contact tellement important qu'il prend la forme d'une confession. « Je parle avec la cliente, on se dit tout, on se comprend et on finit par s'aimer », affirme la créatrice. « La commande d'une robe de mariée, c'est aussi un mariage avec moi et avec la maison. Nous collons à la personnalité de la future mariée mais aussi à son environnement. » Par la suite, la prise de mesures, les trois ou quatre essayages et les ajustements apparaissent comme des exercices bien rodés.L'atelier de cette maison de couture fait penser à l'intimité de l'atelier d'un peintre. Sur un mannequin, des dizaines et des dizaines d'épingles sont plantées sur de délicates dentelles. Elles scintillent sur la blancheur de ce futur bustier, disciplinent l'évanescence des dentelles, ordonnent un mouvement sensuel et tourbillonnant. Un peu plus tard, elles seront retirées ; les petites mains de l'atelier les auront remplacées par quelques points savants, solides mais invisibles. Il leur aura fallu deux cents heures de travaux de précision pour réaliser cette pièce unique. « J'ai de plus en plus de mal à trouver des couturières spécialisées, confie Celestina Agostino. Heureusement, je découvre parfois des costumières de théâtre. Celles qui travaillent avec moi, je les cocoone. »D'aucuns prétendent que la robe de mariée est un rêve de petite fille. Celles de Celestina Agostino provoquent une véritable passion chez les demoiselles de 23 à 25 ans. On vient des quatre coins de France pour passer à confesse mais on vient aussi du Golfe ou de Chine pour s'offrir la grâce de l'unique. Et il faut avoir les moyens. Une robe de mariée sur mesure commence à 15.000 euros et va jusqu'à ? « Il n'y a pas de limites, souligne Celestina Agostino. La robe de mariée est le vêtement le plus intelligent de toute une vie. Il faut non seulement se plaire mais plaire à tous les autres. » Pas de limites donc. tenter la collectionCelestina a envie de passer à la vitesse supérieure et de tenter une collection. Elle veut désormais proposer de belles robes pour une gamme de prix comprise entre 1.000 et 7.000 euros pour celles qui ne peuvent pas s'offrir le sur-mesure. Un Italien propriétaire de deux boutiques multimarques dans la péninsule lui a commandé quelques exemplaires ; ils se sont arrachés. Le Japon est intéressé, le Liban aussi, et le monde entier pourrait bientôt connaître la marque. Les auspices sont favorables. Elle veut réaliser 2.000 pièces pour sa collection cette année et prépare 3.000 pièces pour 2010. Une créatrice à suivre donc, de très près.
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