Crédit Agricole IDF profite de la proximité avec ses clients

que La crise économique, si elle fait souffrir les établissements bancaires, est aussi l'occasion de faire bouger les lignes entre les acteurs. De ce point de vue, la caisse de Crédit Agricolegricole d'Île-de-France (Cadif) est plutôt satisfaite. Tant sur le marché des entreprises que sur le marché du crédit à la consommation pour les particuliers, elle indique gagner des parts de marché. Pour Pascal Célérier, le directeur général de la banque, « en situation de crise, le modèle de banque avec un maillage régional et un vrai sens de la proximité, et dont la santé est directement corrélée à celle des clients de son territoire fait ses preuves. Nos équipes sont extrêmement mobilisées ». Il précise ainsi que sur la clientèle entreprise « nous en récoltons les fruits, puisque nous voyons arriver de nouveaux clients que nous tentions d'approcher depuis des années ». Du côté des particuliers, en matière de crédit à la consommation, les effets sont aussi positifs « parce que nous avons toujours considéré le crédit à la consommation comme étant au c?ur de notre métier. Nous avons développé des méthodes de scoring très avancé, nous avons formé notre personnel, ce qui nous permet de bien connaître nos clients et le risque que nous prenons ».50 % en trois ans Sur la clientèle d'entreprise, la banque a enregistré, comme la concurrence, une hausse du coût du risque, mais celle-ci est jugée modérée et partait de niveaux historiquement bas. En revanche, les perspectives à court terme ne sont pas claires. Comme le souligne le dirigeant, « notre portefeuille entreprise résiste mieux que celui de nos concurrents car il est de très bonne qualité. Mais les entreprises souffrent et on ne voit pas la demande redémarrer. Ce qui se passera à l'automne sera déterminant pour tout le monde ». Dans ce contexte, la première caisse régionale de la Banque verte affirme sa solidité, avec un ratio « tier one » de 12 %, pour un volume de fonds propres de 3 milliards d'euros, soit une hausse de 50 % en trois ans.Le Cadif poursuit également son offensive sur le marché désormais très convoité de la clientèle haut de gamme. Il y a trois ans, il a créé un pôle de gestion de patrimoine, dont le nombre de conseillers a été doublé depuis. Mais, souligne Pascal Célérier, parce que « la crise a fait évoluer les choses, et la confiance a été ébranlée, la demande des clients évolue. Ils veulent un service plus spécialisé, plus transparent, et ils veulent reprendre la main sur leur gestion ». En effet, nombre d'établissements constatent que les clients délaissent les mandats de gestion et préfèrent décider et opérer leurs choix eux-mêmes. Le Cadif va donc lancer, en septembre, une nouvelle offre pour les clients haut de gamme. Sous forme d'un abonnement payant, les clients auront accès à des services personnalisés en matière d'information ou de conseil.
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