En raison de l'incertitude sur les marchés de capitaux, dans le secteur de l'immobilier et dans l'économie en général, il est raisonnable d'anticiper une baisse des bénéfices de notre groupe au cours des prochains trimestres. " Considéré comme l'un des vainqueurs de la crise financière, Jamie Dimon, PDG de JP Morgan Chase , a tenu hier un discours sans ambiguïté en présentant ses résultats.Au troisième trimestre, le bénéfice net de l'établissement, qui a repris Bear Stearns et Washington Mutual à peu de frais, a fondu de 84 %, à 527 millions de dollars. Ses résultats ont été pénalisés par 5,8 milliards de dollars de dépréciations et de provisions. Compte tenu de la dégradation de la conjoncture, les provisions pour pertes sur crédit pour l'ensemble des activités du groupe ont triplé, à 6,66 milliards de dollars.En dépit du climat économique difficile qu'il anticipe, Jamie Dimon a déclaré que JP Morgan Chase, fort d'un ratio de solvabilité tier one inscrit à 8,9 %, était " prêt " à le surmonter. Et ce, avant même que le gouvernement américain n'injecte 25 milliards de dollars dans l'établissement. Le responsable n'a toutefois pas écarté de participer au programme de rachat des créances toxiques sur lequel le Trésor planche toujours.Wells Fargo : des résultats en baisseWells Fargo, qui sera numéro un de la banque de réseau aux États-Unis si elle mène à bien le rachat de Wachovia, a accusé une baisse de 25 % de son bénéfice trimestriel, à 1,64 milliard de dollars, du fait de pertes subies sur son portefeuille de crédit et des dépréciations d'actifs. C'est la quatrième baisse consécutive du résultat trimestriel. Mais Wells Fargo explique avoir observé un " énorme afflux " de dépôts en fin du trimestre, certains épargnants ayant quitté la concurrence.

latribune.fr

30 Oct 2008, 1:48

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