Arkema s'adapte à la nouvelle réalité économique

Comme il fallait s'y attendre, Arkema n'a pas fait exception à la règle. Dans la foulée de Rhodia la semaine dernière, le chimiste français a lancé hier un avertissement sur son activité trimestrielle. Au vu de la multiplication des annulations de commandes depuis fin novembre notamment dans des secteurs comme l'automobile et la construction, touchés de plein fouet par la crise, le groupe a prévenu qu'il s'attendait pour le quatrième trimestre à une activité en baisse de 15 % par rapport à la même période de l'an dernier. Pour faire face à ce coup de frein conjoncturel, la production du groupe devrait être réduite, voire complètement arrêtée dans une quarantaine de sites dans le monde.réduction de coûtsAu-delà de l'activité, le ralentissement actuel devrait avoir des conséquences en termes de rentabilité. La direction d'Arkema a également prévenu que l'objectif de marge d'Ebitda ne serait pas tenu cette année. Celle-ci devrait en fin de compte s'établir à 9 % cette année ? inchangée par rapport à l'exercice précédent ? contre 10 % initialement espéré. Pour affronter cette érosion et pour prévenir le phénomène l'an prochain, le groupe a annoncé un programme supplémentaire de réduction de coûts à hauteur de 50 millions d'euros d'ici à la fin 2010. Ceux-ci s'ajouteront aux 550 millions d'économies que le chimiste s'est engagé en 2005 à réaliser dans un horizon de cinq ans, l'année 2008 marquant à ce titre un point d'orgue avec 330 millions d'économies sur l'exercice. Par ailleurs, la société vient de signer la vente de deux filiales lui permettant d'atteindre une nouvelle étape dans le processus de recentrage de son portefeuille d'activités.En actionnant un peu plus le levier des réductions de coûts, Arkema montre qu'il a encore une marge de man?uvre pour faire face à l'essoufflement conjoncturel. Sa réactivité a en tout cas été appréciée hier par les investisseurs. En dépit du profit warning, le chimiste a conclu sur un gain de 2,05 % à 13,20euros. Un phénomène qui s'explique aussi par le fait que les investisseurs savaient à quoi s'en tenir après le signal d'alarme actionné la semaine dernière par Rhodia. À cet égard, les deux français ne sont pas les seuls dans le secteur à souffrir de la morosité. Parmi les généralistes, Dow Chemical la semaine dernière et DSM hier ont également annoncé de drastiques plans de restructuration qui vont se traduire dans les faits par des suppressions de postes. G. V. ++BSD ++PasSupprimerBalise balise systèmene pas supprimer++BSF ++
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