Remise à plat du partenariat entre la RATP et Transdev

Faute de trouver un modus operandi viable sur Transdev, leur filiale commune de transports publics, la Caisse des dépôts (CDC) et la RATP comptent s'en remettre à une commission ad hoc sous l'égide des pouvoirs publics. " L'objectif est de remettre à plat le partenariat et de créer le plus grand nombre possible de synergies industrielles ", explique une source proche de la Caisse des dépôts.Jusqu'à présent, les relations entre la RATP, qui détient depuis six ans 25,6 % du capital de Transdev, et la filiale de la CDC étaient plutôt contre-productives. Au lieu de répondre à des appels d'offres main dans la main, les deux sociétés se sont plusieurs fois fait concurrence et ont perdu chacune des marchés.ACCELERATEURDE DIVERSIFICATIONUne évolution capitalistique de Transdev pour mettre un terme à ce jeu à somme nulle fut un temps l'option privilégiée par la Caisse des dépôts. Le 9 octobre, le nouveau PDG du groupe de transports publics, Joël Lebreton, affirmait encore aux Échos qu'il s'agissait de faciliter aux côtés de la Caisse l'arrivée d'"investisseurs de long terme qui nous permettront de renforcer notre implantation à l'international ". Mais la RATP refuse de se retirer du capital de Transdev. " Le chiffre d'affaires de la régie est concentré sur la région Ile-de-France où elle a pour client quasi exclusif le Syndicat des transports d'Ile-de-France (Stif). Transdev, dont 63 % du chiffre d'affaires est réalisé à l'international, constitue pour la RATP un accélérateur de diversification. Dans la perspective de l'ouverture à la concurrence du marché parisien, sa participation dans Transdev est particulièrement stratégique ", souligne un connaisseur du dossier.Pour la filiale de la Caisse des dépôts, jusqu'ici considérée comme un outsider du secteur avec un chiffre d'affaires de 2,3 milliards d'euros, la RATP lui apporterait une taille critique indéniable. " Dans cette affaire qui repose beaucoup sur des questions d'ego, le timing de la commission est bon ", observe une source chez Transdev. Selon cette source l'ancien patron de la société, Philippe Segretain, était très hostile au partenariat avec la RATP. Joël Lebreton semble moins tranché. Mais, surtout, le nouveau numéro deux de la Caisse des dépôts, Alain Quinet, connaît bien Pierre Mongin, le patron de la RATP. Les deux hommes étaient ensemble au cabinet du Premier ministre Dominique de Villepin.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.