Thomson sonde les abîmes du marché

cite>Thomson n'avait vraiment pas besoin de cela. Même si le marché ne s'attendait pas à mieux de la part du groupe d'équipements et de services, les chiffres des ventes du troisième trimestre, publiés hier, ont un peu plus poussé le cours de l'action vers les abîmes de la cote. La valeur, qui a déjà largement souffert du séisme boursier en perdant plus de 52 % de sa valeur sur le mois écoulé - portant sa chute à 87 % depuis le début de l'année -, a conclu hier sur une baisse de 17,76 % à 1,25 euro.Résultat, le groupe ne capitalise plus qu'à peine 380 millions d'euros pour un chiffre d'affaires trimestriel certes en baisse de 13,2 % mais tout de même de 1,17 milliard d'euros ! Si les investisseurs s'étaient préparés à une baisse de l'activité, celle-ci a finalement été plus importante que prévu.Dans le détail, la seule bonne surprise est venue de la branche technologies dont les ventes, avec 105 millions d'euros, ont progressé de 7,6 % C'est d'ailleurs pour ainsi dire la seule activité à enregistrer une croissance positive. Celles relatives aux systèmes et aux services enregistrent respectivement des chiffres d'affaires en baisse de 13 % et 4,9 %. Mais en définitive, ce recul de l'activité trimestrielle n'a rien de nouveau pour Thomson. Certes, il est difficile en ce moment de demander à des investisseurs déboussolés, de garder la raison et la nouvelle dégringolade d'hier est en somme le tarif à payer en période de crise.BAISSER LES COUTS ET REDUIRE LA DETTEMais au regard de cette nouvelle de la chute, il est clair que le marché n'a pas tenu compte des commentaires de Frédéric Rose, le directeur général fraîchement nommé en septembre. Celui-ci a pourtant réaffirmé sa volonté de redresser la barre. Pour cela, il entend restructurer, vendre, voire tout bonnement arrêter les activités qui ne sont pas rentables. Il a ainsi réaffirmé que sa priorité absolue était la baisse des coûts et la réduction de la dette. Et pour cause : les coûts opérationnels devraient s'élever cette année à 50 millions d'euros. Quant à la dette, elle s'élevait, fin juin, à 1,315 milliard d'euros.Il apparaît en tout cas primordial pour Frédéric Rose de restaurer au moins la confiance avec le marché en tenant ses objectifs financiers. En temps normal, la tâche serait de l'ordre de l'envisageable. Par les temps qui courent, elle s'apparente à un véritable défi.
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