Le visage social de Sarkozy

Nicolas Sarkozy s'est affiché hier comme l'avocat du modèle social français qu'il avait pourtant pourfendu pendant sa campagne présidentielle de 2007. Le chef de l'État l'a souligné en ouvrant hier le sommet de l'Élysée?: la crise est passée par là, et avec elle « l'inquiétude légitime » des Français, qui « ont le sentiment de payer les excès du capitalisme financier, alors qu'ils n'y sont pour rien ».Ces derniers jours, les conseillers de Nicolas Sarkozy l'ont convaincu d'insister sur l'aspect social des mesures économiques prises depuis le début du quinquennat. Ce qu'il a fait en notant tout d'abord que la France « dispose de la couverture sociale la plus généreuse du monde ». Ce qui la différencie des pays anglo-saxons aujourd'hui davantage touchés par la crise, selon l'Élysée. Au nom d'un souci de « justice sociale », Nicolas Sarkozy a souhaité hier que les dirigeants d'entreprises qui licencient ou ont recours au chômage partiel renoncent à leurs bonus. « Il n'est pas normal qu'en bas de l'échelle on souffre et qu'en haut, alors qu'on a des responsabilités éminentes, rien ne change », a-t-il souligné. Mais s'il a dévoilé des mesures fiscales et sociales ponctuelles concernant les catégories « les plus fragiles », le chef de l'État n'a rien cédé sur le terrain salarial, en particulier concernant la hausse du Smic réclamée par les organisations syndicales. Le chef de l'État refuse de se laisser enfermer dans un quelconque débat « idéologique ». « Je ne suis pas un dogmatique.plan de décembreSavoir si la relance est une affaire d'offre ou de demande, de consommation ou d'investissement n'a pas beaucoup d'intérêt [?] La seule vraie question est de savoir si c'est efficace et si cela a un effet sur l'emploi », a-t-il lancé aux partenaires sociaux venus à l'Élysée se faire l'écho des souhaits des Français concernant le pouvoir d'achat. Et, sur le fond, Nicolas Sarkozy n'a que peu varié?: il continue de défendre le plan de relance présenté début décembre et qui est basé sur l'investissement. « La création d'emplois, c'est aussi du pouvoir d'achat », a martelé hier le chef de l'État. HéLèNE FONTANAUDLa création d'emplois, c'est aussi du pouvoir d'achat », a martelé hier le chef de l'État.
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