Commerzbank sauve les apparences. À la différence de sa rivale Deutsche Bank, la deuxième banque allemande a présenté hier un bénéfice net sur l'année 2008 de 3 millions d'euros. On est pourtant très loin de l'euphorie. Au quatrième trimestre, la perte opérationnelle atteint 822 millions d'euros, en grande partie causée par des provisions sur risques de 638 millions d'euros, mais aussi par des pertes considérables dans le domaine de la banque d'investissement (1,7 milliard d'euros). Et encore, ces comptes n'incluent pas Dresdner Bank, encore dans le giron d'Allianz jusqu'au 1er janvier, et qui risque d'être encore fortement pénalisée par sa division de banque d'investissement, Dresdner Kleinwort. D'ailleurs, malgré un ratio de solvabilité tier one au 31 décembre de 10,1 % (grâce à l'injection d'argent public de 8,1 milliards d'euros), Commerzbank a dû encore réclamer en janvier 10 milliards d'euros à l'État pour achever la fusion. Bref, 2009 sera « difficile », et la banque espère pouvoir compter sur un bénéfice « en 2010, en fonction du contexte général ». En attendant, il faudra se serrer la ceinture : pas de dividende pour les actionnaires, ni de bonus pour les salariés. R. G.
Petit bénéfice en 2008 pour Commerzbank
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