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chronique du consensusDans les périodes de rupture comme celle que nous vivons, marquées par la forte dégradation des résultats des entreprises le recours au seul PER, ou ratio capitalisation boursière sur bénéfices, ne suffit plus à évaluer le marché. Une approche bien moins cyclique de la cherté relative des marchés boursiers doit alors reposer sur un ratio davantage stable qui est celui du « price to book », le multiple correspondant à la capitalisation boursière d'une société divisée par son actif net. Le début des années 80 marque le début de l'envol de cet indicateur aux États-Unis, tiré vers le haut par la décroissance continue des taux d'intérêt, passant de 16 % à l'époque à 2 % en décembre 2008?: le « price to book » est passé de 1,2 en 1980 à 2,4 en 1995, puis à plus de 5,0 en mars 2000?! Cette hausse fulgurante des marchés actions s'est terminée dans l'orgie avec la bulle Internet. Dans le cycle de reprise de 2003 à 2007, le « price to book » s'est stabilisé autour de 2,7. Depuis le début de la crise, ce ratio a entamé une deuxième phase de correction pour atteindre 1,6 ces derniers jours. Si ce ratio devait retrouver son niveau de 1980, il faudrait que les Bourses américaines enregistrent une baisse supplémentaire de 32 % (scénario peu probable à court terme). La donne est totalement différente pour les Bourses émergentes. Après un point bas à 0,9 en 1998 suite à la crise asiatique, le « price to book » de ces marchés n'a cessé de croître pour atteindre 3,1 en 2007. La Chine et son impact sur la croissance de tous les autres émergents a joué le rôle de catalyseur dans cette hausse, à l'image d'Internet dans les années 2000. Nombre d'investisseurs ont voulu croire que l'Empire du Milieu permettrait au monde de continuer à croître à un rythme effréné sur très une longue période. Malheureusement, la fin pour les Bourses des pays émergents n'a pas été différente de celle des pays industrialisés dans les années 2000?: l'envol s'est à nouveau terminé par un crash, le « price to book » ayant rechuté à 1,3 en ce début d'année, remettant les compteurs à zéro. nNombre d'investisseurs ont voulu croire que l'Empire du Milieu permettrait au monde de continuer à croître à un rythme effréné sur très une longue .période.Par Jean-Luc Buchalet (en haut) et Pierre Sabatier, respectivement PDG de Pythagore Investissement et de PrimeWiew.
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