afrique australeAu Malawi, la révolution verte est en marche...

frique australeAu Malawi, la révolution verte est en marcheGrâce au soutien des paysans bénéficiaires des aides à l'agriculture, l'actuel président part favori face à John Tembo, le principal candidat de l'opposition. Sous son mandat, le Malawi, petit pays d'Afrique australe, est devenu exportateur net de maïs grâce à un programme de subventions de fertilisants. Pourtant, il y a seulement quatre ans, plusieurs voisins d'Enala Kamwanga mouraient de faim à la suite d'une grave sécheresse. Avec son mari, Enala cultive aujourd'hui une minuscule parcelle de terre à Damalankhunda, un village du centre du Malawi. Le couple ne s'inquiète plus de savoir comment nourrir ses cinq enfants. « Les engrais ont tout changé. Désormais nous avons assez à manger. Nous pouvons même garder une partie des semences pour planter l'année prochaine et vendre le surplus sur le marché local », se réjouit cette paysanne.produire plus de riz Après la famine de 2005, rompant avec les préceptes de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, poussant l'État à supprimer les subventions, le président Bingu Wa Mutharika lançait un programme de 60 millions de dollars en mettant à disposition des paysans pauvres des semences à fort rendement et des engrais à bas prix. Depuis, la production de maïs a plus que triplé pour atteindre en 2009 les 3,3 millions de tonnes. Le Malawi, qui dépendait de l'aide alimentaire internationale, est devenu exportateur régional de céréales. Un succès que les experts des Nations unies attribuent à plusieurs facteurs : le retour des pluies abondantes, l'incitation créée par des prix alimentaires mondiaux plus élevés et l'augmentation des investissements du gouvernement. « Nous devons à présent travailler avec les autorités pour améliorer les systèmes d'irrigation et augmenter la productivité. Le rendement pourrait être multiplié par six en sélectionnant mieux les graines et en faisant un bon usage des intrants », assure Alick Nkhoma, le directeur adjoint de la FAO au Malawi.S'il est réélu, le président Bingu Wa Mutharika promet d'étendre le programme et de créer une ceinture verte le long du lac Malawi. « Il s'agit de produire plus de riz dans les zones humides pour l'exportation, explique Franck Mwenifumbo, le vice-ministre de l'Agriculture. Le Malawi doit pouvoir nourrir le reste de l'Afrique ! » Mais les subventions agricoles représentent 35 % du budget de l'État. Ce qui pose la question de la viabilité économique de l'aide sur le long terme. Les bailleurs de fonds réclament une stratégie de sortie axée sur le développement agricole durable. n Six millions de Malawites sont appelés aux urnes, aujourd'hui. Grâce au succès en matière agricole, le chef de l'État, Bingu Wa Mutharika, a de bonnes chances de remporter un second mandat.
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