SondageÉlections européennes  : pourquoitant de désintérêt  ? A...

SondageÉlections européennes : pourquoitant de désintérêt ?Alors que 390 millions d'Européens doivent choisir leurs députés dans trois semaines, ils entretiennent une relation ambiguë et difficile à décrypter avec les institutions européennes. C'est ce qui ressort d'un sondage réalisé par TNS Opinion pour la Fondation pour l'innovation politique auprès de 15.000 personnes réparties dans les 27 pays de l'Union. D'un côté, ils déclarent à 53 % ne pas s'intéresser aux élections du 7 juin, seuls 11 % d'entre eux se disant très intéressés par ce scrutin. De l'autre, ils estiment à 46 % que la meilleure façon d'exprimer leur opinion est bien d'aller voter ! Et ils sont 56 % ? et même 65 % chez les jeunes ? à dire que, dans le contexte de mondialisation, à savoir de la libre circulation des biens et des personnes, c'est une chance d'appartenir à l'Europe, même si cela se révèle faux chez les Britanniques et un peu moins vrai chez les Peco durement touchés par la crise. Où est l'erreur ?Si l'élection est ce qui parait le plus efficace pour influencer la politique européenne, pourquoi les Européens se désintéressent-ils tant de ce scrutin ? D'abord, ils ne veulent plus de cumulards ou de velléitaires au Parlement européen : ils demandent que les députés fassent leur travail à plein temps et connaissent leur sujet. Ensuite, mais c'est une hypothèse que n'évoque pas réellement le sondage, les campagnes politiques n'évoquent les questions européennes qu'à la marge, l'essentiel des discours portant sur les réactions des gouvernements nationaux à la crise. En clair, tout se passe comme si, de Lisbonne à Vilnius, aucun appareil politique ne parvenait à s'affranchir de la perspective nationale.une europe dynamiquePourtant, à en croire ce sondage, les Européens ont une vision assez claire et cohérente de la politique qu'ils souhaiteraient promouvoir par leur vote. Avec une certaine convergence de vues entre les pays, en particulier chez les plus jeunes. Loin d'eux l'idée d'un Vieux Continent plombé par une démographie déclinante. Ils n'entendent pas laisser aux Américains ni aux Bric le monopole de la création de richesse : à 65 %, les Européens attendent de leurs députés une politique active d'investissement et d'aides aux entreprises européennes pour créer de l'emploi. Clairement, ils préfèrent l'Europe des entrepreneurs à l'Europe sociale, même si la demande d'une Europe sociale existe bel et bien, et ne saurait être ignorée des responsables politiques. En particulier, en Autriche, en Finlande, au Luxembourg, aux Pays-Bas, en Allemagne, ou en République tchèque. Mais c'est aussi une Europe verte qu'ils veulent, 68 % désirant que les députés imposent davantage de limites aux émissions de CO2 des voitures pour protéger l'environnement. Pour cette Europe dynamique et durable, ils ont établi une claire priorité des dépenses publiques : l'éducation et la formation (41 %), ainsi que la croissance (31 %), sont pour eux les deux postes prioritaires du budget de l'Union. Alors que l'agriculture, qui représente encore plus de 40 % du budget, n'est plus citée que par 16 % des cas. nLes Européens s'intéressent peu au scrutin du 7 juin. Pourtant, ils ont une vision assez claire et cohérente de l'Europe qu'ils voudraient voir promouvoir.
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