La violence de la crise est telle à Dubaï que la moindre annonce de la part des autorités relance l'espoir. Cette semaine, et plus encore hier, celles-ci ont suscité un vrai soulagement auprès des investisseurs en déclarant qu'elles préparaient ? sans pour autant donner de détail ? un plan en vue de soutenir les crédits bancaires. « Si nous voulons que les banques prêtent encore au secteur immobilier, le gouvernement va devoir s'atteler à les y aider », a ainsi déclaré le sultan Ahmed bin Sulayem, en charge d'un comité qui évalue les impacts de la crise sur l'économie locale. Cette perspective a suffi à ranimer la Bourse (+ 5,38 % jeudi et + 8 % sur la semaine), tout particulièrement certaines valeurs emblématiques de secteurs en difficulté, comme Dubaï Islamic Bank (+ 8,5 %) et Emaar Properties, le promoteur le plus important des Émirats (+ 7,5 %). Malmené, le secteur immobilier ? où les prix ont chuté de 25 % depuis le plus-haut de septembre ? a vu son indice sectoriel s'envoler de 5,1 % hier, portant son gain à 11 % sur la semaine. Dans un autre registre, l'action Dubaï Financial Market a elle aussi connu son heure de gloire (+ 30 % en trois séances), et ce, grâce à la résolution de son problème de financement. Comme bien d'autres groupes locaux, l'opérateur boursier qui a fait des achats d'actifs à crédit a finalement obtenu d'Abu Dhabi qu'il refinance pour moitié environ son crédit de 2,5 milliards de dollars. « Mais vu l'ampleur de la crise, il ne s'agit toutefois que d'un épiphénomène », relativise un expert sur place, « Dubaï aujourd'hui reste toujours un état à court de cash ». M. B.

latribune.fr

04 Mars 2009, 1:31

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