Seul le monétaire s'en sort

Toujours handicapée par la défiance des investisseurs, la gestion européenne a continué à subir la morosité ambiante au premier trimestre. Selon les données mensuelles de Lipper, la décollecte nette en Europe sur le mois de février n'a atteint « que » 1,7 milliard d'euros, grâce notamment à un regain d'activité confirmé sur les fonds monétaires, complété plus récemment par un retour des investisseurs vers les matières premières. De même, un certain frémissement s'est fait sentir dans les fonds obligataires, alors que les fonds actions ont continué à enregistrer des décollectes.En France, le marché de la gestion collective affiche une légère hausse de ses encours de 2 % au premier trimestre à 781 milliards d'euros. La gestion traditionnelle a collecté 35,2 milliards d'euros, alors que l'effet marché aura détruit 12,3 milliards. Dans les faits, les fonds de trésorerie régulière ont confirmé leur rôle sécuritaire, avec une collecte nette de 30 milliards d'euros sur le seul mois de janvier et ce, malgré une baisse de leur performance par rapport au trimestre précédent (+ 0,45 % contre 0,88 %). Dans le même temps, la désertion des fonds de trésorerie dynamique se poursuit, avec des encours en baisse de 44 % sur un an.nouvelle opportunitéÀ l'image de l'Europe, les fonds obligataires recommencent à intéresser les investisseurs. Si leurs encours sont stables à près de 59 milliards d'euros, certains compartiments représentent une nouvelle opportunité pour les investisseurs, notamment dans les fonds dont les sous-jacents ont des maturités inférieures à 5 ans ou encore sur les obligations convertibles, malmenées l'an passé. En revanche, les fonds actions ont continué de subir la baisse des marchés, enregistrant un recul de leurs encours de près de 10 %, à 124,4 milliards d'euros, alors que les fonds indiciels et les ETF semblent marquer une pause.Mais le point noir du trimestre réside dans la gestion alternative avec une baisse des encours de 25 %, à 10,2 milliards d'euros, et une décollecte de 3 milliards d'euros entre décembre 2008 et février 2009. Une telle amputation des encours s'explique en grande partie par l'exécution des rachats décidés au dernier trimestre 2008. n
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