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défenseThales : le nouveau PDG s'imposepar Michel Cabirol L'émotion était palpable hier lors de l'assemblée générale (AG) de Thales en présence de Charles Edelstenne, PDG de Dassault Aviation, devenu hier le partenaire industriel de référence du groupe d'électronique. Plus particulièrement chez Denis Ranque, PDG de Thales contraint de quitter le navire alors qu'il souhaitait finir son mandat en mai 2010, ce que Dassault Aviation n'a pas voulu ; et aussi chez les petits actionnaires, le plus souvent d'ex-thalesiens, émus de voir partir leur capitaine, qui a plus que multiplié par deux les résultats du groupe et doublé son chiffre d'affaires (12,7 milliards d'euros en 2008).déterminationIl y avait aussi de la dignité après le combat féroce de ces derniers mois, qui a opposé Denis Ranque à l'État et Dassault Aviation. Car peu avant l'AG, un conseil d'administration avait mis en musique les modalités prévues par l'État et Dassault Aviation réunis dans un pacte d'actionnaires : révocation de Denis Ranque, accompagnée d'un profond renouvellement du conseil d'administration (9 nouveaux membres sur 16). Aussi, comme prévu, le PDG sortant, très applaudi ? à deux reprises, dont une fois longuement ? par les petits actionnaires, a présidé le plus sobrement possible sa dernière AG de Thales, aux côtés de Luc Vigneron, son successeur, lui aussi tout en retenue vis-à-vis de son prédécesseur. Y compris dans la salle où seuls quatre à cinq actionnaires ont pris la parole. Un ancien haut cadre de Thales, qui a critiqué la décision de faire partir Denis Ranque, étudie un éventuel recours auprès de l'Autorité des marchés financiers contre « une prise de contrôle rampante » de Dassault Aviation.Luc Vigneron a tenu à marquer, d'emblée et avec toute sa détermination, son territoire. Interrogé sur ses intentions de nommer François Quentin, soutenu par Dassault, en tant que numéro deux de Thales, il a clairement répondu : « je n'avais pas de numéro deux chez Nexter, je n'envisage pas de créer ce poste chez Thales ». Et il sera soutenu par l'État, qui revendique être « l'actionnaire dominant » et ne souhaite pas de règlements de comptes dans le groupe a posteriori (« La Tribune » d'hier). « Nous allons être extrêmement vigilant sur la cohésion et le maintien de l'équipe dirigeante de Thales », assure-t-on à « La Tribune » de source proche du dossier. Luc Vigneron, qui n'aura pas de lettre de mission, sera reçu aujourd'hui à Bercy, puis dans les prochains jours par Matignon et l'Élysée. nLuc Vigneron refuse la nomination d'un numéro deux soutenu par Dassault. Il est clairement conforté par l'État.12,7 milliards d'euros. C'est le chiffre d'affaires pour 2008.
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