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llemagneLes Landesbanken victimes de l'inertie de leurs actionnairespar Romaric Godin, à Francfort L'imbroglio des banques régionales se poursuit en Allemagne. Lundi, à la stupéfaction générale, le président du directoire de la WestLB, Heinz Hilgert, a claqué la porte, dénonçant le manque de soutien de ses actionnaires, notamment, des fédérations régionales des caisses d'épargne. C'est en effet leur refus de soutenir, par une garantie, son projet de placer 80 milliards d'euros d'actifs dans une structure de défaisance qui aurait déterminé Heinz Hilgert à partir. Pourtant, en plaçant déjà 26 milliards d'euros d'actifs dans une structure de ce type en février 2008, WestLB a échappé au pire. Certes, il lui a fallu passer sous les fourches Caudines de la Commission de Bruxelles qui a exigé la vente du groupe par ses actionnaires (la région et les caisses d'épargne) d'ici à 2011 et la réduction de moitié de son bilan. Mais la banque a pu ainsi éviter des pertes colossales. Pour Heinz Hilgert, la banque ne pouvait être viable qu'avec un nouvel allégement du portefeuille issue des « années folles ». Les caisses d'épargne n'ont pourtant rien voulu savoir.Si les caisses d'épargne sont de plus en plus réticentes à aider les Landesbanken, c'est qu'elles craignent qu'à terme elles ne soient contraintes de les tolérer sur « leur » marché de la banque de détail ou, pire, de les absorber. D'où leur désengagement : les Länder n'ont ainsi pas pu compter sur les caisses d'épargne pour sauver HSH Nordbank. Déjà Heinz Hilgert avait pu constater cette frilosité avec le refus de Helaba, la Landesbank de Hessen-Thüringen détenue à 85 % par les caisses d'épargne, de fusionner avec sa banque. Mais ce jeu est fort dangereux et hier, à Düsseldorf, les salariés de WestLB ont d'ailleurs manifesté leur soutien à la stratégie de Heinz Hilgert.processus de fusionLa situation pourrait évoluer sous l'impulsion du gouvernement fédéral. Ce dernier prépare un complément pour les Landesbanken à son projet de « bad bank ». La responsabilité des actifs placés dans la structure de défaisance devrait relever des actionnaires et non des banques. Berlin compte conditionner l'accès à cette « bad bank » à l'engagement dans un processus de fusion. Mais, selon Patrick Rioual, analyste chez Fitch, il faudra que non seulement les actifs toxiques, mais aussi les investissements peu liquides et les activités non stratégiques puissent y être placés. « C'est à cette condition que pourrait émerger une entité plus saine, avec un rôle macroéconomique important, notamment dans le financement des PME, l'immobilier ou encore le transport maritime », estime-t-il. Et surtout, il faudra convaincre les Länder et les caisses d'épargne de jouer le jeu. nHeinz Hilgert, PDG de WestLB, a claqué la porte en fustigeant le peu de soutien des fédérations régio­nales pour son plan d'extension de la « bad bank » créée en 2008.
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