irlandeBank of Ireland renforcera ses fonds propres en rache...

landeBank of Ireland renforcera ses fonds propres en rachetant une partie de sa detteLe groupe anticipe une forte hausse de ses créances douteuses dans les trois prochaines années.L'action de Bank of Ireland s'est envolée de 22,15 %, à 1,32 euro hier, entraînant avec elle la plupart des valeurs financières de la Bourse de Dublin. Mais les résultats annuels de la première banque irlandaise (exercice clos au 31 mars dernier) n'y sont pas pour grand-chose.Après une charge pour créances douteuses de 1,4 milliard d'euros, le bénéfice net est tombé à 57 millions d'euros. Une baisse de 97 % par rapport à l'année précédente, qui coûtera son poste au président Richard Burrows. Il quittera le groupe après l'assemblée générale de juillet. Bank of Ireland a par ailleurs relevé ses prévisions de charges pour créances douteuses de 4,5 à 6 milliards d'euros pour la période allant de mars 2008 à mars 2011. Ces mauvaises performances avaient été largement anticipées et certains s'attendaient même à pire.situation encore critiqueHier, les marchés ont surtout salué la décision de la banque de racheter des titres de dette hybrides fortement décotés pour une valeur nominale maximale de 1,4 milliard d'euros. En achetant des titres qui valent 50% de leur valeur faciale, voire moins, la banque irlandaise pourrait réaliser un bénéfice de plusieurs centaines de millions d'euros. Lequel viendra directement renforcer ses fonds propres.La situation de Bank of Ireland reste cependant critique et l'éventualité d'une nationalisation ne peut toujours pas être exclue. L'État irlandais a déjà injecté 3,5 milliards d'euros dans le groupe en prenant une participation indirecte dans le groupe de 25% (via des actions préférentielles). Il pourrait être amené à monter au capital de Bank of Ireland et de sa concurrente Allied Irish Banks, une fois la structure de défaisance (une « bad bank » dénommée Nama ou National Assets Management Agency) destinée à délester les institutions financières de leurs actifs les plus risqués mise en place. « La question clé est de savoir quel montant de dette sera tranféré à la Nama et à quel prix », explique l'analyste crédit de la Société Généralecute; Générale Matthew Maxwell. Un sujet sensible : si l'état rachète ces actifs toxiques à un prix plancher, il oblige les banques à comptabiliser des pertes considérables mais s'il pratique des prix élevés, il lèse les contribuables. Sophie Rolland
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