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La colère des éleveurs laitiersMichel Barnier a nommé hier deux médiateurs.Après les pêcheurs, les éleveurs ! Michel Barnier, en pleine campagne pour les élections européennes, n'avait pas besoin d'une nouvelle crise. D'autant qu'ici encore, c'est la déréglementation européenne, acquiescée entre autres par la France, qui est en cause. En raison d'une chute de 30 % des prix imposée par les industriels, les éleveurs laitiers expriment leur colère dans la rue par des manifestations spectaculaires. Mardi prochain, à l'occasion d'une réunion des ministres européens de l'Agriculture, ils organisent un grand rassemblement à Bruxelles. La conjoncture actuellement très mauvaise pour le lait n'est pas spécifique à la France, elle demande « une réponse européenne adaptée », botte en touche Michel Barnier. Or c'est en novembre, sous la présidence française de l'Union européenne, qu'il a été décidé d'augmenter progressivement les quotas de production de lait instaurés en 1984 en vue de leur suppression en 2015. L'objectif déclaré était, au lendemain de la crise alimentaire, d'accroître la production pour répondre à la supposée hausse de la demande mondiale. Mais la libéralisation des quotas a immédiatement provoqué des surplus, tirant les prix vers le bas. Ils ont atteint en avril un plus-bas historique de 205 euros les 1.000 litres. proposer et résoudrePour calmer le jeu, Michel Barnier a annoncé hier la nomination de deux médiateurs « pour faciliter les discussions » entre éleveurs et industriels. C'est « une bonne chose », a rétorqué Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, soulignant cependant qu'il « s'agit non pas de faire de la parlotte mais de proposer et résoudre » rapidement la crise. M. D.
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