La fracture numérique au centre du plan Besson

Repoussée d'une semaine du fait du plan européen de soutien aux banques, le chantier " France numérique 2012 " sera présenté ce matin à l'Élysée par Nicolas Sarkozy en personne. Préparé par le secrétaire d'État au Développement de l'économie numérique, Éric Besson, ce plan a pour ambition de faire de la France " une grande puissance numérique. " Il s'articule autour de cinq objectifs : le haut débit pour tous, la production de contenus (logiciels, jeux), la diversification des usages (télétravail, télémédecine, PME, paiement mobile), la rénovation de la gouvernance de l'Internet et " bâtir " la société numérique de demain (université, e-administration).MILLE " ESPACES PUBLICS NUMERIQUES " ENVISAGESLes mesures les plus parlantes pour le grand public porteront sur la réduction de la " fracture numérique. " Nicolas Sarkozy devrait proposer d'intégrer au dispositif du chèque emploi service universel les frais de services liés à l'installation et la maintenance des équipements numériques (décodeurs, paraboles), afin d'aider les plus fragiles (handicapés, personnes âgées ou en difficulté). En zones rurales, l'utilisation du satellite pour le haut débit devrait être encouragée, sous forme d'appels d'offres régionalisés. Sont aussi envisagés la création de mille " espaces publics numériques " d'accès à Internet, un plan " seniors et TIC " dans dix départements et une campagne télévisée de vulgarisation de l'Internet. Plusieurs mesures vont favoriser le déploiement des réseaux à très haut débit en fibre optique.Afin d'augmenter la pénétration de la téléphonie mobile et stimuler la concurrence, le plan prévoit de réduire le délai nécessaire pour changer d'opérateur, actuellement de 7 jours, qui pourrait tomber à terme à 24 heures. Il prône aussi la mise en place d'un " véritable marché de gros de la téléphonie mobile " en faveur des opérateurs virtuels, les MVNO. Dans un premier temps, l'amélioration du sort des MVNO figurerait dans les critères des appels à candidatures pour les fréquences disponibles, dont celles de la quatrième licence 3G. Le président devrait aussi trancher le débat sur l'utilisation des fréquences libérées par l'extinction du signal analogique de la télévision fin 2011, " le dividende numérique ", en suivant les recommandations de la commission parlementaire Retailleau. Une partie des fréquences (72 MHz) serait affectée aux opérateurs télécoms pour améliorer la couverture du pays en haut débit mobile.Le plan va soulever un autre débat qui agite le secteur. Il propose de " saisir le Conseil de la concurrence pour avis sur les relations d'exclusivité entre fournisseurs d'accès au réseau et distribution de contenus ", par exemple la chaîne de football réservée aux abonnés Internet d'Orange.
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