La perspective d'un plan de relance américain s'éloigne

Sauf coup de théâtre, l'adoption d'un plan de relance aux États-Unis paraît compromise avant la prise de fonction de Barack Obama le 20 janvier. Malgré ladégradation de la conjoncture, la Maison-Blanche s'oppose au programme de soutien de 100,3 milliards de dollars proposé cette semaine par le leader de la majorité démocrate du Sénat, Harry Reid. Les parlementaires républicains ont promis de faire barrage à une nouvelle enveloppe de 25 milliards de dollars visant à sauver les constructeurs automobiles. Et le Trésor n'entend pas employer le plan de soutien à la finance (TARP) pour secourir d'autres secteurs.RécessionChaque jour apporte son lot d'inquiétants indicateurs. Le marché de l'immobilier demeure sinistré : en octobre, les mises en chantier de logements et les permis de construire ont chuté à leur plus-bas historique. Le prix des maisons en zone métropolitaine a reculé de 9 % au troisième trimestre. La menace déflationniste se confirme, les prix à la consommation ayant accusé un repli sans précédent de 1,0 % le mois dernier. Le président émérite de la structure chargée de déterminer les cycles économiques (NBER), Martin Feldstein, a déclaré hier sur la chaîne CNBC qu'il n'y « a aucun doute que les États-Unis soient entrés en récession ».À l'instar de Feldstein ? qui fut chef des conseillers économiques de Ronald Reagan ?, les milieux d'affaires réclament un plan de relance au plus vite. Après s'être exprimés en ordre dispersé, les grands patrons (Intel, Google, FedEx?) ont parlé d'une même voix dans le cadre du Wall Street Journal's CEO Council organisé mardi par le quotidien des affaires. Mais ils n'attendent rien de l'actuelle administration et ont donc dressé une liste de dix-huit priorités pour celle que s'attelle à constituer Barack Obama. À la tête de ces priorités figure un plan de relance « de plus de 300 milliards de dollars » prenant la forme de « baisses d'impôts permanentes », d'investissements dans l'éducation et les infrastructures et d'un soutien aux collectivités locales. Lors de la prochaine législature, le président élu bénéficiera d'une confortable majorité pour imposer son plan de relance. Annoncée hier, la victoire d'un démocrate en Alaska permettra à la majorité d'obtenir 58 sièges sur 100 au Sénat.Éric Chalmet, à New York. la Maison-Blanche s'oppose au programme de soutien économique de 100,3 milliards de dollars proposé par les démocrates.
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