L'Écureuil songe à vendre la Banque Palatine

La revue stratégique des Caisses d'Épargne avance au pas de charge. La banque mène, dans le cadre de son rapprochement avec les Banques Populaires, une revue de l'ensemble de ses actifs. Celle-ci à déjà donné lieu au transfert de la participation de 17,74 % de l'Écureuil dans CNP aux Caisses régionales et au rachat de 23,4 % du Crédit Foncier à Nexity. Selon nos informations, c'est au tour de la Banque Palatine de faire l'objet d'une réflexion stratégique. « La question est de savoir si cette enseigne dédiée aux entreprises garde une pertinence une fois la fusion réalisée avec les Banques Populaires. Celles-ci sont en effet un acteur de premier plan sur ce segment d'activit頻, résume une source bien informée.La Banque Palatine compte en France un petit réseau de 63 agences qui couvre 5.000 clients entreprises et environ 100.000 clients particuliers. En revanche, les Banques Populaires disposent de 160 agences spécialisées sur la clientèle d'entreprises. La cohabitation des deux expertises dans le nouvel ensemble fusionné pourrait ainsi créer des doublons. Les Caisses d'Épargne avaient acquis 60 % de la Banque Palatine auprès de l'italienne Sanpaolo IMI en juillet 2003. Elles n'ont racheté le solde et n'en sont devenues l'unique actionnaire que depuis le 30 mars dernier.récupérer du cashLes Caisses d'Épargne pourraient aussi voir dans la cession de leur filiale une occasion de récupérer du cash. Avec un résultat net de 50 millions d'euros pour 521 millions de fonds propres, soit 10 % de rentabilité, la valorisation de la Banque Palatine pourrait varier entre 600 et 800 millions d'euros. « Il n'est pas sûr que ce niveau soit suffisant pour convaincre les Caisses d'Épargne de vendre, mais il n'est pas non évident que cela vaudra plus », souligne un connaisseur pour justifier la réflexion des Caisses d'Épargne. Un élément supplémentaire pourrait toutefois être décisif. Avec le ralentissement de la croissance économique, la Banque Palatine pourrait afficher une montée du coût du risque qui pèserait sur sa valeur future. Selon les statistiques publiées hier, en juillet, les défaillances d'entreprises ont progressé en France de 8,8 % sur un an.Si le sort de la Banque Palatine n'est pas encore arrêté, certains repreneurs potentiels seraient déjà identifiés. La Banque Postale est un candidat naturel. La filiale bancaire de La Poste ne cache pas sa volonté de se développer sur la clientèle des entreprises. Le groupe Crédit Mutuel Arkéa, qui regroupe les fédérations de Crédit Mutuel de Bretagne, du Massif central et du Sud-Ouest, serait également intéressé. Selon une source proche, « comme La Banque Postale, cet acteur est en retard sur ce métier ». L'acquisition d'une unité de production dédiée lui ferait donc gagner du temps. Enfin, plusieurs sources concordantes estiment que le Crédit du Nord, détenu par le groupe Société Générale, pourrait également faire partie des banques prêtes à étudier le dossier. n
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