Obama promet un rebond prochain de l'Amérique

Garder espoir et passer immédiatement à l'action. C'est l'engagement solennel qu'a pris hier Barack Obama, en prêtant serment à Washington devant les quelque deux millions de personnes ayant bravé le froid afin d'assister à cet événement historique. Le 44e président des États-Unis ? le premier métis à occuper la Maison-Blanche ? a averti ses compatriotes que les défis qui les attendent étaient immenses. Mais il leur a assuré que leur pays avait la capacité de rebondir. « Nous demeurons la nation la plus prospère et la plus puissante de la planète », a déclaré Obama aux Américains, dont il a salué la productivité et la créativité.« Notre économie est gravement affaiblie, une conséquence de l'avidité et de l'irresponsabilité de certains, mais aussi de notre incapacité collective à prendre des décisions difficiles et préparer notre nation à une nouvelle ère », a jugé Barack Obama. Les États-Unis, où 2,6 millions de postes ont été éliminés l'an dernier, sont entrés en récession à la fin 2007. « Des logements ont été perdus, des emplois détruits, des entreprises fermées », a-t-il rappelé.Sortir d'IrakPas question d'attendre donc. Selon l'agence Reuters, ses conseillers économiques devaient se réunir juste après qu'il aura prêté serment pour plancher sur la relance du système financier et étudier le rachat de créances toxiques aux banques du pays. La crise irakienne n'attendra pas non plus. Le président rencontrera dès aujourd'hui des responsables du Pentagone et de l'armée afin d'accélérer le processus de sortie de l'ancienne Mésopotamie.« L'état de notre économie réclame des mesures promptes et audacieuses, et nous agirons, non seulement pour créer de nouveaux emplois, mais pour instaurer de nouvelles bases pour la croissance. » Malgré l'amplification de la crise et le creusement du déficit fédéral, Obama s'est une fois plus engagé à lancer de grands travaux d'infrastructure. « Nous bâtirons les routes et les ponts, les lignes d'électricité et les réseaux numériques qui stimulent notre commerce et nous relient les uns aux autres », a promis le président qui ne croit pas au « déclin inévitable de l'Amérique » et entend lutter contre « l'érosion de la confiance à travers (notre) pays ». Il a assuré qu'au terme de deux mandats d'un président tolérant le créationnisme, et ayant refusé de ratifier le protocole de Kyoto, la « science retrouvera sa place légitime », « écoles, collèges et universités » seront modernisées et les énergies alternatives développées.Le nouvel hôte de la Maison-Blanche a adressé un message aux « cyniques », irrité par la perspective d'abyssaux déficits publics et d'un plan de relance estimé à 825 milliards de dollars?: « La question que nous posons aujourd'hui n'est plus si la taille de l'Etat est trop petite ou trop grande, mais s'il fonctionne, s'il aide les familles à obtenir du travail et un salaire décent », a martelé Obama. Mais il a garanti aux élus du Congrès que l'argent des contribuables serait employé « avec sagesse », transparence et efficacité.Obama a par ailleurs rappelé qu'à son sens, la capacité du marché « à générer la fortune et développer la liberté était sans pareil ». Il a toutefois averti qu'« un pays ne peut prospérer longtemps en ne favorisant que les plus prospères », et promis que son administration garderait « un ?il vigilant » sur Wall Street. Hier, les principaux indicateurs boursiers new-yorkais perdaient du terrain, alors que le président prêtait serment. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans remontait brutalement dans la perspective des déficits. Le dollar se renforçait en revanche, touchant son plus haut niveau en un mois face à l'euro, signe que des opérateurs étaient persuadés du rebond prochain de la première économie mondiale. n
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