Un impact sur l'emploi difficile à cerner

Promise en 2002 par le candidat Chirac, la baisse de la TVA dans la restauration de 19,6 % à 5,5 % au niveau du taux appliqué dans la restauration rapide est en bonne voie. Il aura fallu sept ans pour que cette promesse semble pouvoir être tenue. Concrétisant les discussions engagées lors du Conseil européen de décembre, la France et l'Allemagne sont convenus hier d'une position commune en vue d'appliquer des taux réduits de TVA à certains secteurs, dont la restauration.Pourquoi un tel acharnement de la part du gouvernement pour faire aboutir un dossier sur lequel nos voisins allemands, qui ont augmenté la TVA de 16 % à 19 % en 2007, se sont opposés jusqu'au bout, par crainte d'être confrontés aux mêmes pressions ? Réussir là où Chirac a échoué ? Pour stimuler un secteur en crise ? comme beaucoup d'autres ? qui, en échange d'une baisse de TVA, s'est engagé à stabiliser les prix, à investir et à augmenter les salaires, respectant la règle des trois tiers, édictée par André Daguin, l'ancien président de l'Union des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) ?défaillance du secteur Certains économistes doutent en tout cas de la puissance de cette mesure sur l'emploi et le pouvoir d'achat. « Pour créer des emplois, il vaudrait mieux abaisser le niveau des cotisations salariales. Pour stimuler le pouvoir d'achat, il ne faut pas limiter la baisse de TVA à la seule restauration », suggère Éric Heyer, à l'OFCE. « Compte tenu de la multiplication des défaillances dans ce secteur, le risque est grand de voir les restaurateurs profiter de cette aubaine pour restaurer leur trésorerie plutôt que de créer des emplois et de baisser les prix », avance Karine Berger, chez Euler Hermes Sfac. Mais une promesse est une promesse. Fabien Piliu
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.