La question des volumes

Y a-t-il un pilote pour sauver la Bourse de Paris ? Si l'on se fie à l'étroitesse des volumes échangés sur le CAC 40, on serait tenté d'en douter. Depuis le début du mois, le montant moyen des transactions quotidiennes sur l'indice atteint seulement 3,03 milliards d'euros, contre 3,3 milliards en janvier et 3,1 milliards en décembre. À titre de comparaison, ces chiffres s'étaient élevés entre 6,7 et 8,7 milliards d'euros sur les deux premiers mois de l'année 2008. Une chute que n'explique pas seulement la baisse des cours. Entre-temps, la crise a certes incité de nombreux investisseurs à déserter le compartiment des actions. Il n'en demeure pas moins étonnant qu'en pleine période de publications de résultats annuels l'activité du marché reste aussi creuse. Tous les opérateurs semblent guetter le moindre signe macroéconomique qui pourrait leur laisser espérer un redressement tangible des bénéfices des entreprises. En attendant, la faiblesse des volumes comporte au moins deux inconvénients. Celui d'alimenter une volatilité élevée mais surtout celui de réduire tout espoir de rebond des marchés boursiers à néant. besoin d'inertieCar, pour être relancée, la machine a besoin d'inertie. Tout mouvement de grande amplitude, qu'il soit haussier ou baissier, s'accompagne généralement d'un pic de transactions. L'an dernier, un record annuel de 16 milliards d'euros de capitaux échangés avait été atteint le 22 janvier. Le même jour, l'indice parisien dévissait de 6,83 %. Autre exemple : le 19 septembre, le CAC 40 s'est envolé de 9,27 %, alors que 15,9 milliards d'euros de titres ont changé de mains au cours de la séance. F. M.
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