Les minoritaires de Fortis pour l'indépendance

Les représentants des actionnaires qui ont fait capoter la reprise du bancassureur Fortis par BNP Paribas se sont remis en ordre de bataille alors que les négociations entrent dans leur phase finale. Hier, ils ont présenté un « scénario de négociation » dans lequel ils proposent d'administrer la preuve que l'État belge a comme eux financièrement intérêt à maintenir l'indépendance de Fortis outre-quiévrain. « Nous voulons diminuer l'empreinte de Fortis dans le déficit public et en même temps avoir une vision [industrielle] plus dynamique », explique Pierre Nothomb, associé chez Deminor.éviter la « bad bank »Selon ce plan, l'État, actuellement propriétaire à 99,9 % de Fortis Banque Belgique, en céderait 25 % à la holding. Laquelle acquerrait en outre une option sur « 25 % ou 50 % » du reste du capital. Les produits structurés à plus fort risque resteraient au bilan de la banque. Deminor, le cabinet Modrikamen, Test-Achats et l'association néerlandaise VEB, qui défendent conjointement ce scénario, proposent « une solution à la ING », autrement dit une garantie publique mais pas de « bad bank », comme prévu dans le scénario avec BNP Paribas. L'État limiterait ainsi ses investissements à 7,05 milliards d'euros, plus 10 milliards de garanties d'actifs. Dans l'accord amendé, l'investissement de l'État aurait été de 11,4 milliards, grevé d'une moins value latente d'environ 5 milliards sur les titres BNPP, dont la valeur a été divisée par plus de trois depuis le mois d'octobre.Cependant, la question de savoir si la banque peut faire face seule à son besoin de liquidité ne trouve de réponse unanime ni dans les rangs de la banque ni dans ceux du gouvernement, où elle est pourtant activement débattue.Yann-Antony Noghès, à Bruxelle
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