GM reçoit in extremis trois offres pour Opel

Finalement, le constructeur automobile chinois BAIC (Beijing Automotive Industry Holding) aura déposé une offre hier pour la reprise éventuelle d'Opel, a confirmé hier en fin d'après-midi sa maison mère General Motors. Le constructeur pékinois, qui a pris son essor dans les années quatre-vingt en fabriquant des Jeep Cherokee sous licence, est un spécialiste des 4×4 et des pick-up plutôt rustiques, ainsi que des véhicules industriels. Une offre in extremis, alors que le groupe américain avait fixé à hier soir le délai pour le dépôt desdites offres. Au final, GM a annoncé avoir reçu trois offres fermes pour Opel, celles de BAIC, mais aussi de Magna et du holding financier RHJ International, basée à Bruxelles.Le favori reste l'équipementier canadien Magna. Celui-ci a créé la surprise en ce début de semaine, proposant de prendre 27,5 % du constructeur automobile allemand alors qu'il n'envisageait au départ qu'une participation de 20 %, selon les agences Reuters et Bloomberg. Son associé russe, la banque Sberbank, se contenterait d'une part équivalente à celle de Magna, alors qu'il était question dans l'offre initiale de 35 %. Une façon de rétablir les équilibres et de désamorcer les inquiétudes.La part de Magna était en effet jusqu'ici jugée insuffisante par les critiques, qui s'inquiétaient parallèlement de la trop grande place accordée à la banque russe d'État. Et ce, d'autant plus que la Sberbank a manifesté son intention de ne pas conserver à terme cette participation. Celle-ci serait en effet cédée ultérieurement à un constructeur russe, en l'occurrence GAZ, également impliqué dans l'opération. General Motors resterait cependant l'actionnaire principal d'Opel avec 35 % des parts, le personnel d'Opel recevant les 10 % restants.Ultimatum Les autorités allemandes, qui ont accepté d'octroyer un prêt de 1,5 milliard d'euros à Opel, pressent General Motors de choisir le canadien Magna, l'opérateur industriel qui semble le plus crédible pour assurer la survie du constructeur de Rüsselsheim. Le gouvernement d'outre-Rhin avait d'ailleurs annoncé sa préférence pour l'offre de Magna et de la Sberbank, le 30 mai dernier. Mais les négociations entre le consortium canado-russe et General Motors n'ont pu être finalisées avant le 15 juillet, date butoir prévue pour un éventuel accord. Le journal russe « Kommersant » rapportait hier que le consortium présenterait une nouvelle offre « sous la forme d'un ultimatum » et qu'il quitterait la table des négociations si celle-ci n'était pas acceptée. Magna demande notamment l'octroi des droits de propriété intellectuelle, selon le journal. nBerlin presse GM de choisir Magna, qui lui semble être le plus crédible.
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