Dans la foulée de la baisse de Wall Street, les marchés européens ont terminé hier sur de vifs replis de l'ordre de 3 %, affaiblis par les révisions à la baisse des prévisions de la Réserve fédérale américaine et la perspective de voir le Royaume-Uni perdre sa prestigieuse note AAA.À l'unisson des autres places européennes, la Bourse de Londres a creusé son recul au cours des derniers échanges, l'indice Footsie 100 des principales valeurs cédant jusqu'à 3,19 %, alors que le Dow Jones abandonnait environ 1,7 %. Le Footsie a finalement terminé en repli de 2,76 % à 4.345,43 points, plombé par la menace de l'agence Standard and Poor's d'abaisser la note de crédit du Royaume-Uni. Pour Gilles Lee, de CMC Markets, « il n'y a pas eu vraiment de quoi se réjouir, d'autant que beaucoup se demandent si les agences de notation vont faire de même avec les États-Unis ».Les scores en clôture sur les autres places du Vieux Continent étaient du même ordre. À Paris, l'indice CAC 40 a terminé proche de ses plus-bas de séance en repli de 2,60 % à 3.217,41 points. Le MIB 30 à Milan a clôturé sur un recul de 2,97 % à 20.565 points. À Francfort, le DAX perdait 2,74 % à 4.900,67 points.« Le marché est resté très très calme », de nombreux investisseurs ayant déserté le marché en raison de l'Ascension, a commenté Frédéric Rozier, gérant d'actions chez Meeschaert Gestion Privée. Accentuant le mouvement et la volatilité, la baisse est intervenue dans des volumes très réduits, à peine 1,94 milliard d'euros changeant de mains à Paris. « On a eu le contrecoup, après le discours de la Fed et certains ont profité de l'absence d'opérateurs pour prendre leurs bénéfices. »Mercredi soir, la Fed a soufflé le froid sur les marchés en annonçant une révision à la baisse par rapport à ses anticipations de janvier de ses prévisions de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour 2009, 2010 et 2011, et à la hausse de son taux de chômage pour ces trois années. Elle table désormais sur une contraction du PIB comprise entre 1,3 % et 2 % cette année, contre une fourchette de ? 0,5 % à ? 1,3 % précédemment. Elle attend certes une reprise en 2010 de 2 à 3 %, mais après une estimation en janvier de 2,5 % à 3,3 %. La croissance pourrait tout de même s'accélérer pour atteindre 3,5 à 4,8 % en 2011. Franck Pauly
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