Changement à la tête du premier actionnaire du Club Med

tourismeLe rapport de force est-il en train de basculer dans la guerre de tranchées ouvertes au Club Méditerranéeerranée depuis l'arrivée au capital de l'entreprise de l'ancien entrepreneur Bernard Tapie ? C'est l'hypothèse qui circulait samedi, aux dernières assises du tourisme du Maroc, après l'éviction surprise, « sur décision royale », du président de la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) du Maroc, qui n'est autre que le premier actionnaire du Club Med avec 10,7 % du capital (via Fipar Holding).sans explicationAprès huit ans à la tête de la CDG, Mustapha Bakkoury a été démis de ses fonctions sans explication et remplacé par Anass Alami, le président de la Poste Maroc. Rien ne laissait prévoir ce changement. Le dirigeant venait juste d'être nommé au conseil d'administration d'un autre groupe de tourisme, TUI, dont la CDG détient 5 %.Au Maroc, certains n'hésitent pas à faire le lien entre cette décision et la récente participation de la CDG à l'augmentation de capital de 102 millions d'euros du Club Med. L'organisme public marocain a été le plus important souscripteur en prenant 10 % des nouvelles actions et des Oranes émises. Après la conversion de ces dernières, la CDG pourrait détenir à terme un peu plus de 20 % du capital du Club Med. Un renforcement qui ne serait pas bien accepté au Maroc.D'abord, l'investissement dans le Club Med, qui remonte à 2006 lorsqu'Accor avait décidé de se retirer du capital du groupe de tourisme, n'est pas un bon placement financier pour la CDG. Depuis cette date, la valeur de l'action a été divisée par quatre. De plus, à l'origine le Maroc espérait l'installation de nouveaux Club Med sur son territoire (5 villages actuellement), notamment dans les récentes zones touristiques créées sur la côte. Or aucun projet n'est annoncé. Enfin, dernier couac en date, le Club semble prêt à accorder un siège à son conseil d'administration à la famille Benetton qui vient de prendre 2 % du capital, soit une représentation équivalente à celle de la CDG avec ses 10 %. Héléna Dupuy, à Saïdia (Maroc)
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