Vote quasi unanime de la loi Grenelle 1 à l'Assemblée

Nicolas Hulot l'avait rêvé. Les députés l'ont fait. Le projet de loi relatif au Grenelle de l'environnement a été voté hier après-midi par les députés de la majorité (UMP et Nouveau Centre) auxquels se sont ralliés les élus de l'opposition. Le président du groupe PS à l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault, a justifié le vote unanime de son groupe en faveur du projet de loi " parce qu'il faut donner un signe fort de notre volonté de nous mobiliser pour le plan Climat européen " .Ce vote est une victoire politique d'abord pour Nicolas Hulot. L'animateur écolo avait, lundi soir, appelé les députés à " un vote unanime de la loi Grenelle 1 " afin de " donner un signal clair sur la priorité écologique ". Il a été entendu. Ça l'est également pour le ministre du Développement durable, Jean-Louis Borloo, et la secrétaire d'État à l'Écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, qui voient, dans cette unanimité, le fruit des efforts constants qu'ils ont fait depuis un an pour défendre " la révolution écologique " évoquée dès le début du Grenelle il y a plus d'un an maintenant. C'est également une victoire pour Nicolas Sarkozy qui a su peser sur les élus de son camp, historiquement peu favorables aux thèses environnementalistes, pour les convaincre du bien-fondé d'un mariage entre économie et écologie, la fameuse " croissance durable " ou " croissance verte " défendue tout autant par l'Elysée que par M. Borloo et Mme Kosciusko-Morizet.UNE REPONSE A LA CRISECar du côté de la présidence de la République on croit fermement aux vertus de cette nouvelle forme de croissance. Dans l'entourage proche de Nicolas Sarkozy on explique que " toute pause dans les réformes environnementales est inenvisageable ". Pourquoi ? Parce que, y explique-t-on, l'opinion doit être constamment mobilisée pour faire face aux adaptations nécessaires qui surviendront du fait du changement climatique comme pour préparer nos sociétés à la raréfaction des énergies fossiles.En d'autres termes, l'exécutif voit dans le développement durable un formidable amortisseur à la crise économique qui se profile en conséquence de la crise financière actuelle. De fait le secteur de l'environnement, au sens large, affiche des chiffres en progression chaque année. C'est vrai en termes d'activité et de chiffre d'affaires. Cela l'est également en matière d'emplois.Reste à savoir comment cette expansion économique sera impactée par la crise et si le coussin économique de la croissance verte sera suffisamment épais pour amortir les chocs.
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