Chirurgie ambulatoire  :   la France réduit son retard

Les tarifs incitatifs et les mesures contraignantes ont fini par produire leurs effets : la France commence à rattraper son retard en matière de chirurgie ambulatoire, qui permet au patient d'être opéré dans la journée pour les interventions simples et courantes, sans passer la nuit à l'hôpital. Aux États-Unis, le taux de chirurgie ambulatoire atteignait 94 % dès 2003. En France, il était de 36 % en 2000 et de 49 % en 2006. Au premier semestre 2008, ce taux est monté à 54 %. Et sur les 6 interventions ambulatoires les plus courantes, le taux approche 65 %. Une organisation « forte »« Le retard français était surtout le fait de l'hôpital public, explique Hubert Allemand, médecin-conseil national de la Caisse nationale d'assurance-maladie (Cnam). Pour développer la chirurgie ambulatoire, il faut une organisation forte à l'intérieur de l'hôpital, puisque c'est à l'offre de soins de s'adapter au patient sur la journée. Or, traditionnellement, c'était au patient de s'adapter à l'hôpital, avec beaucoup d'attente entre chaque examen ». Pour redresser la barre, la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2008 a permis à la Cnam de mettre les établissements les moins actifs sous accord préalable (autorisation obligatoire pour une hospitalisation complète). À la fin décembre 2008, 222 établissements ont dû demander cette autorisation. Leur taux de chirurgie ambulatoire a grimpé en quelques mois de 29 points. Cette année, 200 nouveaux établissements devraient être concernés. À la clé, la Cnam y voit cinq fois moins de risques de contracter une infection nosocomiale pour le patient et moins de frais (pas de forfait journalier). Les établissements peuvent également faire des économies, les tarifs de ces interventions étant attractifs. La Cnam chiffre les économies à « quelques centaines de millions d'euros par an ». V. Ch.
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