flash info Au lendemain de l'ouverture du 46e Salon de l'agriculture, Michel Barnier, le ministre de l'Agriculture, est revenu en détail sur l'actualité d'un des rares secteurs à dégager un excédent commercial (9 milliards d'excédent en 2008). « Cette réussite souligne l'importance de l'État, qui en assure en partie le fonctionnement et la régulation. Ce n'est pas un hasard si ce secteur, qui représente 1,5 million d'emplois, tient le coup », a précisé hier Michel Barnier sur le plateau de BFMTV. Quelques jours après la présentation de son programme « Objectif Terres 2020 », le ministre a rappelé l'engagement de l'État à assurer le développement d'une agriculture plus respectueuse de l'environnement, notamment en réduisant d'ici à cette échéance de 50 % l'utilisation des pesticides. Un sujet que le ministre a également évoqué lorsque les OGM ont été abordés. « Nous sommes toujours soucieux de leur impact sur l'environnement », a-t-il précisé. Interrogé sur l'évolution des prix alimentaires, Michel Barnier a rappelé que le gouvernement souhaitait plus de transparence de la part des acteurs de marché. Le 7 mars, les représentants de la filière porcine seront réunis pour faire le point sur la fixation des tarifs et des marges. D'autres secteurs suivront. Le ministre a aussi évoqué une réorientation des moyens financiers gouvernementaux mis à la disposition du monde agricole. En difficulté, la filière ovine ne sera pas abandonnée. « Nous allons aussi prendre des mesures pour que les agriculteurs soient mieux protégés par les assurances, notamment contre les aléas climatiques. » La création d'un fonds sanitaire est ainsi envisagée. Au sujet de la crise, le ministre s'est dit confiant quant à la capacité de la France de sortir de l'impasse, à condition de « continuer les réformes qui s'imposent », et appelle à la construction d'une véritable Europe industrielle pour lutter en outre contre la montée du chômage. Sur le plan politique, Michel Barnier, qui sera la tête de liste UMP en Île-de-France aux élections européennes ­ ? et quittera à ce titre bientôt le gouvernement ?, fera de la lutte contre l'abstention l'une de ses priorités. « Au cours de ces élections, il ne pas faudra pas faire le choix entre la France et l'Europe. Aujourd'hui, il faut compter sur la France et l'Europe », a-t-il expliqué. F. Pi.

latribune.fr

06 Mars 2009, 1:32

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