Veolia Transport, filiale de Veolia Environnement et actuel numéro deux mondial du secteur, prend un train d'avance dans le marché des transports urbains en pleine recomposition. Avec les actifs du leader de l'exploitation de tramways Transdev, détenus à 69,9 % par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), il va créer une nouvelle entité qui pèsera environ 8 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 130.000 collaborateurs. À ce jour, Veolia Transport fait valoir 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires tandis que celui de Trandev s'élève à 2,2 milliards. La future société sera détenue à parité (50-50) entre la CDC et Veolia Environnement, une « parité qui serait atteinte, après analyse et évaluation des deux entreprises, par ajustement des structures financières », a précisé hier la CDC dans un communiqué. L'entité combinée serait introduite en Bourse lorsque les conditions de marché le permettraient.leadership temporaireAvec cette opération, Veolia grille la politesse à l'actuel numéro un du secteur, l'écossais FirstGroup, dans le grand jeu de restructuration qui s'engage au niveau mondial. Ce dernier, dont le chiffre d'affaires dépasse les 6 milliards d'euros, vient de voir son offre publique d'achat sur le britannique National Express (numéro trois mondial) rejetée. Mais la fusion de ces deux géants des bus et des trains régionaux, dont le rapprochement pourrait créer un groupe de près de 10 milliards de chiffre d'affaires, reste discutée en coulisses.En France, il faudra compter dans les années à venir avec la SNCF et la RATP, qui ont des ambitions à l'international dans les transports urbains et régionaux pour contrebalancer les futures parts de marché perdues avec la fin annoncé de leur monopole. Car si la filiale de transport urbain de la SNCF, Keolis, ne pèse que 3,2 milliards d'euros, l'ensemble SNCF-Keolis pèserait alors 9,5 milliards d'euros si l'on rajoute les trains régionaux (TER) de l'opérateur ferroviaire public. Enfin, Keolis pourrait grossir dans les mois à venir en mettant la main sur Veolia Cargo et sur des actifs de Transdev, qui devront être cédés. Une contrepartie de son échec face à Veolia. Marine Relinge

latribune.fr

05 Août 2009, 1:43

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