Alcatel-Lucent lance son 4e plan social en trois ans

cite>Alcatel-Lucent, qui vient tout juste, fin juin, de supprimer 198 postes de manager en France, relance un nouveau plan social. Son quatrième en moins de trois ans, depuis la fusion en décembre 2006 du français Alcatel et de l'américain Lucent. Ce matin, lors d'un comité central d'entreprise convoqué à Vélizy, dans les Yvelines, au siège d'Alcatel-Lucent France, la direction de l'équipementier en télécoms officialisera son projet de suppression de 1.000 emplois supplémentaires, soit un peu moins de 10 % de ses effectifs dans l'Hexagone. Le projet avait été dévoilé aux syndicats le 9 juillet lors d'une réunion informelle, sur un autre sujet, avec la direction générale du groupe.Compte tenu des délais légaux d'information du personnel, le nouveau plan social pourrait être formellement ouvert après les vacances. Il devrait s'étaler jusqu'en 2010 avec, dans un premier temps, des départs volontaires suivis, si nécessaire, de licenciements. Le montant des économies n'est pas officiellement connu mais devrait représenter plusieurs centaines de millions d'euros par an.Dans les différents établissements d'Alcatel-Lucent en France, situés principalement en Bretagne et en région parisienne, les salariés sont évidemment « tendus et inquiets », selon un représentant syndical, dans l'attente du nombre de suppressions de postes qui touchera leur site. Quatre entités juridiques sont concernées par ce nouveau plan de départs. Selon des sources internes, Alcatel-Lucent France, la principale filiale française de l'équipementier, serait la plus touchée avec 500 suppressions de postes. Alcatel-Lucent Entreprise verrait ses effectifs réduits de 200 personnes tout comme Radio Frequency System (RFS), l'entité spécialisée dans les antennes. Enfin, une centaine de postes pourrait être supprimés à la Compagnie Financière Alcatel-Lucent, qui regroupe les activités du siège (finances, ressources humaines?).3.000 postesCe nouveau plan est le plus important lancé par Alcatel-Lucent en France depuis ceux de 2007, qui avaient abouti au départ de 1.900 salariés dans l'Hexagone sur les 16.500 suppressions de postes dans le monde. En trois ans, le groupe aura donc supprimé près de 3.000 postes en France. Fin 2007, après le transfert des activités dans le spatial et le transport à Thales, le groupe employait un peu plus de 12.000 personnes sur le territoire national. L'an prochain, les effectifs pourraient ainsi tomber sous la barre des 10.000 personnes.En décembre 2008, lors de l'annonce de son plan stratégique, Ben Verwaayen, le directeur général du groupe, avait indiqué que le groupe ne ferait pas de plan social à caractère global autre que celui touchant les 1.000 managers dans le monde. Un message récemment rappelé par Philippe Camus, le président du conseil d'administration, alors que les deux plans sociaux de 2007 avaient provoqué un profond traumatisme social. Mais compte tenu de la dégradation continue de l'activité dans le secteur, la direction estime qu'il est nécessaire de procéder à des ajustements pays par pays.Des filiales étrangères pourraient ainsi subir le même sort. L'objectif de la direction générale est de réduire encore un peu plus les charges fixes. Les plans annoncés depuis la fusion, qui prévoyaient pourtant plus de 3 milliards d'euros d'économies par an, n'ont en effet pas permis de compenser le repli de l'activité. Cette année, Alcatel-Lucent prévoit une chute de 8 % à 12 % de son chiffre d'affaires et sera, au mieux, à l'équilibre d'exploitation. Le groupe publiera ses résultats semestriels 2009 le 30 juillet.
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