La pression monte sur le projet de réorganisation interne de la SNCF en 5 branches. C'est dans ce cadre que le directeur des ressources humaines, François Nogué , a reçu hier les syndicats au sujet du projet de " simplification " de l'entreprise. Le matin même, le patron des cheminots CGT, Didier Le Reste , faisait part à la presse de son opposition à ce projet, derrière lequel, selon lui, " se dessine le spectre de la privatisation à terme de l'entreprise " . Et d'annoncer préparer un mouvement de grève généralisée " d'ici deux ou trois mois " .PILOTAGE DES SERVICESÀ la SNCF, on avance que ce dossier, encore " à l'état de projet, vise à permettre à terme à la SNCF de d'évoluer [au niveau national] en fonction de ses différents marchés ", jusqu'ici pilotés depuis 23 directions régionales très autonomes. Un projet concrétisé avant l'été par la restructuration des activités en 4 branches : Transport & logistique (fret), Voyageurs France Europe (transport de voyageurs), SNCF Proximités (TER) et Infrastructures. Une cinquième, regroupant les gares, pourrait être créée dans les mois à venir. La constitution de la branche fret, la plus avancée dans le projet, a été redécoupée en 5 grandes zones territoriales. Ce qui fait craindre à Didier Le Reste un " pilotage des services par le seul prisme des marchés et, donc, des profits. En somme, tous les services ne seraient plus assurés partout ". Pour Dominique Aubry, secrétaire général adjoint de la CFDT Cheminots, " les cinq branches ressemblent fort à cinq entreprises dans l'entreprise " . Sous-entendu, prêtes à la privatisation. Pour autant, le président de l'entreprise publique, Guillaume Pépy, avait assuré début octobre que " la privatisation ne fait pas partie " de son mandat. Par ailleurs, la SNCFa attribué hier soir le contyrat 2009-2012 de restauration à bord des TGV au groupe italien Cremonini.

latribune.fr

04 Nov 2008, 11:28

Partager :