Orpea continue de surfer sur la vague des seniors

La crise, aussi virulente soit-elle, reste bien peu de chose face au temps qui passe. Et, par la même, à l'inéluctable vieillissement de la population qui continue d'alimenter un peu plus chaque jour la demande de services à destination du troisième âge. Ce qui est plutôt de nature à arranger les affaires des exploitants d'établissements spécialisés dans la prise en charge de personnes dépendantes comme Orpea. Les indicateurs d'activité de ce dernier en témoignent.De juillet à septembre, la société a réalisé un chiffre d'affaires de 181,1 millions d'euros, en hausse de 28,8 % dont 14,7 % constants. À titre de comparaison, ses facturations avaient progressé de 30,4 % en données courantes et de 12,8 % à structure comparable au premier semestre. Forte de cette dynamique, la direction s'est même offert le luxe de rehausser, pour la deuxième fois en à peine quatre mois, son objectif de chiffre d'affaires pour 2008.LOURDE DETTEDe 665 millions d'euros, puis 680 millions d'euros, les prévisions portent désormais sur un montant de 695 millions d'euros (+ 27,6 %). En ces temps économiques et boursiers perturbés, ce changement de cap a aussitôt séduit les investisseurs. Hier, l'action a mieux résisté (- 0,65 %) que le SBF 250 qui a cédé 2,5 %. En revanche, depuis le début de l'année, le titre accuse encore un léger retard d'environ 1 point par rapport à son indice de référence. À cela une raison principale : le poids de la dette nette d'Orpea, qui atteignait environ 880 millions d'euros au 30 juin et aurait, entre-temps, " peu augmenté ", représente 160 % des fonds propres. D'ailleurs, le PDG Jean-Claude Marian projette d'extérioriser une partie de ses stocks immobiliers en les logeant dans une OCPI (organisme collectif de placement immobilier).Cette structure, qui rachèterait pour 200 millions d'euros d'actifs, serait détenue à hauteur de 60 % par le groupe et de 40 % par des investisseurs. Malgré la crise, Jean-Claude Marian confirme être actuellement en discussion avec des partenaires financiers et garde bon espoir d'aboutir à un accord avant la fin de l'année. Il s'agirait, selon lui, d'assureurs et de caisses de retraites qui s'inscriraient comme des investisseurs de long terme. Ils pourraient, le cas échéant, participer, via l'OCPI, au développement des 7.648 lits en cours de construction ou en restructuration.
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