Plus que jamais, la Caisse des dépôts apparaît comme le bras armé de l'État. Hier, à l'occasion de la deuxième réunion du conseil d'administration de la Société de refinancement de l'économie, qui devait notamment concevoir le dispositif pour une première émission de titres destinée à apporter de la liquidité aux banques françaises, a été adopté le principe d'une intervention d'urgence de la Caisse des dépôts sous forme d'un crédit-relais. Partant du principe qu'il faudra un minimum de trois semaines pour procéder à l'émission et obtenir les financements, l'établissement public va, dans l'intervalle, avancer 10 milliards d'euros. Une première tranche de 5 milliards sera mise à disposition de la SFRE dès demain. Une seconde tranche, du même montant, sera disponible vendredi 31 octobre, s'il apparaît alors que les banques ont encore un besoin pressant de liquidités. Le montant de ce prêt, dont le dispositif prévoit qu'il soit remboursé le 31 décembre 2008 dernier délai, sera prélevé sur les fonds d'épargne de la Caisse. L'opération sera indolore pour ces fonds qui bénéficient, depuis le début de l'année, de la très forte croissance de la collecte du livret A.ETAPE INTERMEDIAIRE Les sept banques autour de la table de la SFRE (BNP Paribas, Banques Populaires, Caisses d'Épargne, Crédit Agricole, Crédit Mutuel, HSBC et Société Générale) pourront dès demain tirer sur cette somme. Elles devront apporter en garantie des créances de bonne qualité (prêts immobiliers, crédit à la consommation, prêts aux entreprises ayant une bonne notation ou prêts aux collectivités locales).Cette étape intermédiaire s'inscrit dans le cadre du programme de refinancement mis en place par le gouvernement et prévoyant une enveloppe globale pouvant aller jusqu'à 320 milliards d'euros. Le président de la SFRE, Michel Camdessus, avait précisé vendredi, lors de l'installation de la structure, qu'il n'était pas question de lever cette somme globale en une seule tranche.

latribune.fr

04 Nov 2008, 11:39

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