L'Écureuil et Banque Populaire vont boucler le dossier CIFG

Un mois et demi après avoir trouvé un accord avec les créanciers pour sauver leur filiale de rehaussement de crédit CIFG, les Banques Populaires et les Caisses d'Épargne s'apprêtent à en tourner définitivement la page. Un accord final devrait être signé en début de semaine prochaine entre les deux banques mutualistes, chacune actionnaire à 50 % et les créanciers de la société. Du côté de CIFG, on estime que la finalisation du dossier est en bonne voie et qu'il n'y a plus de résistance des créanciers.Début septembre, CIFG avait recueilli l'accord de 75 % d'entre eux qu'ils transforment leurs prêts en actions. Parmi les banques françaises, Crédit Agricole et Société Générale l'avaient signé, contrairement à BNP Paribas. Cette dernière se justifiait en invoquant la défense de ses intérêts. Du côté des Banques Populaires et des Caisses d'Épargne, on expliquait plus largement ce refus par la politique habituelle de BNP Paribas de ne pas faire de cadeau à ses concurrents. La première banque française devrait finalement suivre le mouvement général et signer l'accord définitif d'ici le début de la semaine prochaine. En contrepartie de leur accord, les nouveaux actionnaires recevront de CIFG plusieurs centaines de millions de dollars sous forme de dividende exceptionnel.AVENTURE DOULOUREUSECette transaction bouclerait une aventure douloureuse pour les Banques Populaires et les Caisses d'Épargne. Les deux banques, également créancières resteront actionnaires minoritaires avec moins de 5 % chacune. Il y a un an, la crise s'était concentrée sur les rehausseurs de crédit comme CIFG, lequel avait assuré plusieurs dizaines de milliards de dollars de crédits structurés. Détenu à l'époque par Natixis, CIFG avait provoqué la chute du cours de Bourse de son actionnaire. Pour éviter un effondrement total, les actionnaires de Natixis, les Banques Populaires et l'Écureuil, lui avaient racheté CIFG en y injectant 1,5 milliard de dollars (1 milliard d'euros à l'époque). Les deux banques mutualistes avaient juré de ne jamais remettre un euro dedans, forçant les créanciers à en devenir actionnaires.
Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.