Metro International pourrait changer de mains

Metro International en passe d'être racheté ? C'est en tout cas une option que son actionnaire de référence, le groupe financier suédois Kinnevik, a laissée ouverte, en annonçant hier avoir reçu « une marque d'intérêt d'un potentiel acheteur pour Metro International ». Premier actionnaire de l'éditeur de presse gratuite depuis sa création en 1999, avec 44 % du capital, Kinnevik précise toutefois que cette marque d'intérêt ne débouchera pas forcément sur une offre publique d'achat, mais il s'engage à l'examiner très rapidement. « Nous ne sommes pas en mesure de donner un quelconque avis sur l'offre potentielle. D'autres informations seront communiquées en temps voulu », se contente d'annoncer le groupe dirigé par Jan Stenbeck. Si l'identité de l'acheteur potentiel est tenue secrète, le Norvégien Schibsted, éditeur du quotidien gratuit « 20 Minutes » en France, apparaît comme un probable candidat, d'autant que les deux éditeurs se sont déjà rapprochés en Suède.recul de la pubCette annonce intervient à la veille d'une assemblée générale extraordinaire de Metro, où le conseil d'administration doit obtenir l'aval de Kinnevik afin de procéder à une augmentation de capital de 50 millions d'euros. Acculé par le fort recul des investissements publicitaires, Metro International a enfreint ses clauses de crédit bancaires. Il doit maintenant rembourser 28,7 millions d'euros, mais ne dispose que d'une trésorerie de 19,7 millions d'euros. Kinnevick s'est engagé à voter en faveur de l'augmentation de capital.Premier éditeur de quotidiens gratuits dans le monde, Metro International publie 74 éditions dans 22 pays, et rassemble 18 millions de lecteurs quotidiens. Mais malgré cette position de leader et un lectorat en hausse de 10 % sur l'année 2008, il peine à trouver son modèle. Lors de la publication de ses résultats annuels, le 5 février dernier, Metro International affichait un chiffre d'affaires en baisse de 11 % à 295,5 millions d'euros sur 2008, plombé par ses activités aux États-Unis et en Espagne, où l'éditeur a finalement jeté l'éponge et fermé 7 de ses 11 éditions. bénéficiaire en 2008L'éditeur suédois est malgré tout repassé dans le vert avec un bénéfice net de 4,1 millions d'euros, contre une perte nette 20,1 millions d'euros en 2007. Un redressement qui s'explique par une plus-value de 35,2 millions d'euros liée à la cession de 35 % de sa filiale suédoise à son rival norvégien Schibsted. Les gratuits de Schibsted sont diffusés en Europe à 12,7 millions d'exemplaires quotidiens. Cécile Barbièreaf
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